Levés tôt, nous partons prendre
la navette devant nous déposer à la gare.
Nous allons passer une journée entière plus une nuit dans le célèbre
train « The Ghan » et n’arriverons à Alice Spring que le lendemain. Nommé
le Ghan en honneur aux chameliers afghans ayant rendu possible la mise en place
de la ligne du télégraphe, ce train ne passe qu’une fois par semaine car il lui
faut trois jours pour parcourir Darwin-Adelaïde (2 979km). Il mesure plus de 700
mètres de long au minimum et propose à la fois des sièges et des cabines plus
ou moins luxueuses.
Arrivés sur place, nous nous installons
dans le train et sommes agréablement surpris par le confort de ce dernier,
n’ayant réservés que deux simples sièges. Nous quittons enfin Darwin en milieu
de matinée.
4h plus tard, le train s’arrête à Katherine permettant aux voyageurs d’effectuer des visites guidées des alentours. A la descente du train, la chaleur est incroyable et n’ayant pas prévu de visites, nous nous mettons rapidement à l’abri dans la petite et paisible gare pour patienter.
4h plus tard, le train s’arrête à Katherine permettant aux voyageurs d’effectuer des visites guidées des alentours. A la descente du train, la chaleur est incroyable et n’ayant pas prévu de visites, nous nous mettons rapidement à l’abri dans la petite et paisible gare pour patienter.
Quelques heures plus tard, nous repartons. Nous
nous endormons tôt et ne nous réveillerons que le lendemain peu après le lever
du soleil pour profiter des paysages désertiques du centre de l’Australie.
En milieu de matinée, nous
arrivons à Alice Spring, récupérons nos sacs et filons en direction de notre
auberge de jeunesse. Nous passons la journée tranquillement après ce long
trajet.
Après une bonne nuit de sommeil,
nous profitons de notre journée pour nous balader dans la ville d'Alice Spring. Celle-ci
ne présente que peu d’intérêts et nous finissons par nous rendre au Reptile
Centre. Ouverte depuis 2000, cette structure privée rassemble plus de 100
reptiles de 60 différentes espèces (dont un crocodile marin), permettant
d’appréhender la faune du Territoire du Nord. Nous avons même la chance de
pouvoir en toucher certains dont Franki, un goanna de près de 80 cm de
long en liberté dans l’une des salles !
Nous passons notre dernière soirée au backpacker Haven Resort.
Nous passons notre dernière soirée au backpacker Haven Resort.
Au matin, nous attendons que
notre guide pour les prochains jours de la compagnie Groovy Grape vienne nous
récupérer. Nous partons pour 5 jours tout compris avec une vingtaine de
personnes pour visiter le Centre de l’Australie : l’Outback. Nous joignons
un groupe constitué de 2 coréennes, 2 taïwanais, 2 brésiliennes, 2 anglais, 3 américaines et 3 allemands et
partons en direction de notre première étape, une ferme de chameaux sur la
route pour Kings Canyon. Dans cette ferme, nous avons
l’opportunité de faire un tour de chameaux et John tente l’expérience.
Nous quittons l’endroit et déjeunons dans le bus pour éviter de perdre du temps. Notre guide, Tom, un jeune australien de 24 ans nous permet de briser la glace en faisant tourner un micro pour faire les présentations. Nous avons ensuite droit à un quizz musical et le trajet en bus passe rapidement.
Nous faisons un dernier arrêt pour récupérer du bois pour le feu (tout le monde descend et s’attelle à la tâche !). Nous arrivons le soir venu à notre premier campement, Marla.
Sur place, Tom prépare
immédiatement le dîner, tandis que nous installons les swags (sortes de sacs
individuels dans lesquels nous allons dormir à la belle étoile, confortablement
installés dans nos sacs de couchages) et démarrons le feu. La soirée est vite
expédiée car Tom nous annonce un réveil à 6h le lendemain pour un départ du
camp à 6h30 !
Réveillés par Tom, nous sortons
difficilement de nos swags, la température avoisinant les 5°C durant la nuit… Après
un rapide petit déjeuner, nous montons dans le bus et roulons une bonne
demi-heure avant d’arriver au départ de la balade de Kings Canyon. Ce ravin, de
presque 2 km et d’une profondeur de plus de 200 mètres, est situé en plein
désert. Nous commençons par une montée
assez raide menant à la Lost Valley, avant d’atteindre le Garden of Eden, situé
au fond du canyon. Les paysages sont magnifiques et malgré le vent, la chaleur
augmente rapidement. Après 3 heures et demi de marche (6km), nous sommes bien
contents d’avoir effectué la balade avant les heures chaudes de la journée.
Nous repartons ensuite pour le
campement récupérer les affaires que nous n’avions pas eu le temps de ranger le
matin même. Nous déjeunons une nouvelle fois dans le bus pour gagner du temps.
Une longue après-midi dans le bus nous attends. En fin d’après-midi, nous
faisons un bref arrêt pour admirer le Mont Conner, un monolithe remarquable
haut de 863 mètres et âgé d’au moins 700 millions d’années.
Après un nouvel arrêt pour récupérer du bois, nous passons brièvement au camp Ayers Rock Resort déposer les affaires. Nous filons ensuite en direction d’Uluru-Kata Tjuta National Park pour nous rendre à l’Aboriginal Cultural Centre. Nous profitons ensuite du coucher du soleil sur Uluru autour d’un apéritif. Monolithe énigmatique, Uluru (Ayers Rock en anglais) trône en plein milieu du continent australien. Faisant plus de 9 km de circonférence, 348 m de haut et étant vieux d’environ 600 millions d’années, il est considéré par les aborigènes comme le site le plus sacré.
Nous rentrons au camp à la nuit
tombée et dînons avant de nous installer autour du feu. La soirée est courte
car le lendemain, nous nous levons encore plus tôt, à 5h15 !
A 6h du matin, nous sommes les
premiers sur les lieux pour admirer le lever du soleil sur Uluru. Tom nous ayant
préparé des pancakes, nous petit-déjeunons sur place. Le café est de rigueur
car la température est très basse.
Peu après le lever du soleil, nous filons en direction de Kata Tjuta pour effectuer la balade « Valley of the Winds » d’un peu plus de 5km. Tom veut essayer d’être le premier groupe au départ de celle-ci car ainsi nous devrions avoir la chance d’apercevoir des kangourous. Nous passons la matinée sur place et aurons en effet l’occasion de voir quelques kangourous.
Nous déjeunons sur le pouce au
Cultural Centre avant de repartir pour une autre balade, Mala Walk, située
à la base d’Uluru et permettant d’observer des peintures aborigènes. Nous
marchons tranquillement, profitant des connaissances de notre guide, Tom, en
matière de flore mais aussi en ce qui concerne la culture aborigène. Toutes les
croyances des aborigènes sont en relation avec les esprits des hommes, des
plantes, des lieux. Nous apprenons ainsi que certains territoires aborigènes
sont réservés aux hommes, d’autres aux femmes et que quiconque transgresse
cette règle est condamné à mort ! A partir du moment où ils se marient,
les hommes n’ont plus le droit de regarder leur sœur ou mère dans les yeux et
les femmes n’ont plus le droit de regarder leur frère ou père dans les yeux.
Lorsqu’une personne décède, on ne garde aucune photo d’elle car cela
l’empêcherait de reposer en paix. Lorsqu’un homme est âgé d’une douzaine
d’années, il se marie à une femme âgée afin de devenir un bon mari. Vers 20-25
ans, lorsqu’il a acquis l’expérience nécessaire, il se marie avec une femme de
son âge. Quand l’un d’entre eux meurt, il se remarie avec un ou une plus jeune
afin de lui apprendre à être un bon mari ou une bonne épouse.
Nous apprenons également comment les règles et lois de leur culture sont transmises aux enfants par les peintures et les histoires qui leur sont racontées. Habitués à vivre dans les campagnes en autarcie, les aborigènes ont de grandes difficultés à s’habituer à la ville. A l’heure actuelle, ils reçoivent des compensations de l’État et n’ont pas besoin de travailler. Cela pose beaucoup de problèmes car la culture importée par les « blancs » est en totale opposition avec la leur. N’arrivant pas toujours à se trouver, certains tombent dans l’alcool et la drogue. Malheureusement, il y a énormément de racisme envers eux. Certains des aborigènes vivants dans les villes ne travaillant pas, ils traînent dans les parcs et ne sont pas forcément représentatifs de leur culture…
Nous apprenons également comment les règles et lois de leur culture sont transmises aux enfants par les peintures et les histoires qui leur sont racontées. Habitués à vivre dans les campagnes en autarcie, les aborigènes ont de grandes difficultés à s’habituer à la ville. A l’heure actuelle, ils reçoivent des compensations de l’État et n’ont pas besoin de travailler. Cela pose beaucoup de problèmes car la culture importée par les « blancs » est en totale opposition avec la leur. N’arrivant pas toujours à se trouver, certains tombent dans l’alcool et la drogue. Malheureusement, il y a énormément de racisme envers eux. Certains des aborigènes vivants dans les villes ne travaillant pas, ils traînent dans les parcs et ne sont pas forcément représentatifs de leur culture…
Nous repartons ensuite en bus de l’autre côté d’Uluru afin de faire une autre marche, Kuniya Walk, menant à une sorte de marre, créée par les pluies ruisselant sur le rock. Une autre marche proposée aux visiteurs est l’ascension d’Uluru, mais celle-ci va à l’encontre des règles aborigènes et de nombreux panneaux en expliquent les raisons et la déconseillent. L’ascension prend 2 heures sur une pente raide et glissante. Pour nous, la question ne se pose pas car en raison du vent, l’ascension est fermée.
Nous rentrons au camp nous doucher, ranger nos affaires et profiter d’un énième coucher du soleil avant de dîner.
A la nuit tombée, nous quittons le camp pour aller dormir en plein bush (mot typiquement australien désignant l’intérieur semi-aride des terres mais aussi la forêt). Nous faisons un énième arrêt pour le bois. Nous avons malencontreusement l’occasion de croiser un chat sauvage. Tom ne lui laisse pas le temps de descendre de l’arbre et nous demande de reculer si nous ne voulons pas voir ça, avant de tuer le chat à grands coups de branches… Il faut dire que ceux-ci sont très mal vus ici. Ayant été importés, ils détruisent la faune australienne mais bon quand même… Je n’ai pas du tout apprécié et ai immédiatement fait demi-tour pour rentrer dans le bus… Hébété par ce que je venais de voir…
Nous arrivons finalement là où
nous allons camper pour la nuit et
allumons un grand feu pour nous réchauffer. La soirée se passe autour de jeux,
de moments d’observation des étoiles et surtout autour de la cuisson d’une
queue de kangourou avec les braises de notre feu ! Si, si ça se mange et
pour tout vous dire, on n’a pas trouvé ça top ! Certains ont comparé ça à
un mélange de bœuf et de mouton. Pas tendre du tout ! Nous nous couchons
un peu tard dans le froid du bush australien.
Réveillés à 6h, la température est
glaciale. Nous déjeunons autour du feu avant de nous rendre à pieds sur l’une
des dunes alentours pour regarder le lever du soleil. Nous chargeons ensuite
les affaires et Tom nous fait remarquer qu’il y a du givre sur le toit !
On comprend mieux pourquoi on s’est pelé toute la nuit !
A 7h30, nous sommes prêts à
partir. Une longue journée de bus s’annonce. Nous nous rendons à Coober Peddy,
capitale mondiale pour ses mines d’opales. Nous faisons un bref arrêt déjeuner
et arrivons sur place en fin d’après-midi pour visiter une ancienne mine
transformée en musée.
Nous nous installons enfin dans
notre auberge qui, caractéristique bien spécifique de Coober Pedy, est aménagée
dans des galeries souterraines. Établie en 1915, la plupart des maisons ont été
aménagées ainsi pour échapper à la chaleur du désert l’été et aux nuits très
froides de l’hiver. De plus, la plupart des premiers chercheurs d’opales
rentrant de la guerre avaient été habitué à vivre dans des tranchées et le
désert n’offrait pas de bois pour construire. Églises, bars, hôtels, quasiment
tout est sous terre ! Depuis la découverte du premier filon, les champs de
mines se sont étalés sur plus de 35 km au nord, 50 km au sud et 15 km à
l’ouest. Le paysage est ainsi truffé de centaines de cratères, de trous, de
monticules de terre en forme de cônes.
En début de soirée, nous nous
rendons à l’orphelinat des kangourous de Coober Pedy. Un couple d’australiens y
récupère les bébés kangourous dont les mères ont été tuées par des aborigènes
ou, le plus souvent, victimes d’accidents de la route. Nous avons la
possibilité d’en toucher quelques-uns à travers la clôture d’un enclos et
profitons du spectacle offert par l’un d’entre eux ayant décidé de chahuter le
propriétaire. Étant encore jeune, ce dernier ne sait pas encore vraiment boxer
et il nous fera bien rire !
Nous dînons sur place des pizzas rapportées par Tom avant de rentrer à l’auberge. Nous restons discuter un moment avec les autres avant de nous coucher.
Nous dînons sur place des pizzas rapportées par Tom avant de rentrer à l’auberge. Nous restons discuter un moment avec les autres avant de nous coucher.
Le lendemain, nous sommes une
fois de plus levés tôt pour profiter du lever du soleil.
Nous passons une petit heure à chercher des opales dans un des terrains mis à la disposition du public et où des recherches poussées ont déjà été faîtes. Nous voilà tous à chercher dans l’un des monticules de terre ayant été déversées. Nous trouverons quelques pierres mais rien de bien concluant avant de quitter la ville. Il nous faut être à Port Augusta vers 16h car 7 d’entre nous rentrons le soir même pour Adélaïde. Un déjeuner sur le pouce, une nouvelle après-midi de jeux, quiz musical et concours de chants et de danses dans le bus et nous arrivons dans les temps !
Nous passons une petit heure à chercher des opales dans un des terrains mis à la disposition du public et où des recherches poussées ont déjà été faîtes. Nous voilà tous à chercher dans l’un des monticules de terre ayant été déversées. Nous trouverons quelques pierres mais rien de bien concluant avant de quitter la ville. Il nous faut être à Port Augusta vers 16h car 7 d’entre nous rentrons le soir même pour Adélaïde. Un déjeuner sur le pouce, une nouvelle après-midi de jeux, quiz musical et concours de chants et de danses dans le bus et nous arrivons dans les temps !
Vers 21h, nous descendons enfin
du deuxième bus, exténués par ces 5 jours bien remplis ! Nous trouvons facilement
notre auberge, ressortons dîner rapidement et ne tardons pas à nous coucher.
N’ayant qu’une journée à Adélaïde
avant de repartir pour la Great Ocean Road, nous en profitons pour nous poser
un peu et faire quelques courses pour les prochains jours. Nous ne nous
baladons que brièvement dans la ville, peu emballés par celle-ci.
Ce message est de la part de la "Lili poup's" et de la "skin Lola" tout à fait choquées du sort de leur confrères Australiens; elles sont étonnées que tu n'ais pas bondi sur Tom à ce moment...
RépondreSupprimerLe froid la nuit, les journées à tailler la route, les déjeuners sur le pouce...ça me rappelle des souvenirs de vacances...
Gros bisous à tous les deux.
Hey miss,
SupprimerJ'espère que tu vas bien. Ici au Chili, il fait encore plus froid qu'en Nouvelle-Zélande! Tu verras ça sur les prochains posts... On a pris un peu de retard sur le blog car on taille la route comme tu dis mais on va rattraper ça dans quelques jours j'espère.
Gros bisous de nous deux