Il est près de
8h lorsque la navette pour l'aéroport d'Iguazu vient nous chercher directement
à notre hospedaje. Alors que nous sommes en train d'enregistrer nos bagages, le
steward nous informe que l'avion décollera avec une heure de retard. Habitués nous
dirons à ce genre de situation, nous patientons dans la salle
d'embarquement.
Après un vol
d’une heure et demi, nous atterrissons à l'aéroport de Salta. Les bagages en
main, nous attendons le bus faisant la navette avec le centre-ville de Salta.
Jouant encore de malchance, le bus ne viendra pas. En effet, notre vol ne
compte pas suffisamment de passagers et ce n'est donc pas rentable ! Ok, ça
c'est fait! Nous prenons donc un taxi pour nous rendre à notre hôtel, situé à 6
kilomètres de là.
En 20 minutes,
notre vieux chauffeur nous conduit devant l'hostal Palo Santo. En prenant
possession de notre chambre, nous comprenons rapidement que la chambre ne correspond pas à ce que nous avions réservé
sur le site internet de hostelbookers! La chambre est des plus inhospitalières :
il y a de la moisissure aux murs, la vue jardin s’est transformée en vue patio,
la salle de bain soit disant privative est en dehors de la chambre, les
toilettes fuient!
De retour à l'accueil, la réceptionniste nous signifie
que hostelbookers nous aurait vendu une chambre qui n'était plus
disponible à la vente. Au final, nous avons obtenu la dernière chambre mais
aussi la plus horrible! Etant donné que nous sommes en pleine vacances
scolaires d’hiver en Argentine, nous savons qu’il nous sera difficile de
trouver un hébergement. Après quelques minutes de négociation, nous héritons
d'un discount sur le prix de la chambre.
Nous partons ensuite en direction du centre-ville pour
aller manger, tout en ayant l’intention d’essayer de trouver un logement plus décent.
Un hôtelier nous conseille de passer directement par l'office de tourisme de
Salta. Sur place, après quelques appels téléphoniques infructueux, l'hôtesse
nous trouve finalement un hébergement non loin de là.
En moins de deux, nous arrivons à l'hostal El Aljibe.
Situé au cœur de Salta, l'hébergement nous semble beaucoup mieux que celui que
nous avons actuellement. Nous repartons donc reprendre nos affaires à l'hostal
Palo Santo avant de revenir une vingtaine de minutes plus tard.
Après nous être
rapidement installés, l’après-midi étant déjà bien avancée, nous partons à
nouveau pour déjeuner. En chemin, nous nous renseignons pour la location d’une
voiture. Nous avons prévu de visiter une partie de la région du nord-ouest argentin
pendant les 5 prochains jours. Pour cela, la voiture reste sans doute l’une des
meilleures solutions.
Les deux
premiers loueurs auprès de qui nous nous renseignons, Europcar et Avis, n’ont
plus la moindre voiture ! (Maudites vacances scolaires !) Finalement,
l’un deux nous indique une troisième adresse, Atlas Rent où nous devrions
trouver notre bonheur. Nous nous y rendons immédiatement et en effet, nous
trouvons une voiture. C’est une Chevrolet, pas un petit modèle mais bon cela
fera l’affaire, d’autant que nous avons pas mal de barda et louer une voiture
en cette saison s’avère plus compliquée que prévu. Enfin, nous pouvons aller
déjeuner alors qu’il est près de 17h !
Nous passons la
fin d’après-midi tranquillement et dînons dans un restaurant argentin avec une
french touch « Ma cuisine » ! Nous y sommes reçus en français
par la femme du Chef. Ils ont habité près de 10 ans en France et sont rentrés
pour se rapprocher de leurs familles. Le chef, lui, a fait ses début à Limoges,
où il a grimpé les échelles jusqu’à en arriver à travailler dans des
restaurants étoilés (dont l’un de Bernard Loiseau en Bourgogne). Il revisite la
cuisine argentine en y ajoutant son savoir-faire français. Il nous avoue qu’il
n’y a pas meilleure cuisine que celle de la France (nous ne pouvons
qu’acquiescer !lol) et que les produits français lui manquent ! Ils
sont très contents de pouvoir parler avec des français et c’est très sympa pour
nous de pouvoir discuter avec eux tout en profitant d’une très bonne cuisine !
Nous ne regrettons vraiment pas d’être venus dans ce restaurant, attirés par
les nombreux commentaires positifs sur le site internet Tripadvisor.
Le lendemain,
c’est tardivement que nous sortons nous promener. Salta, située à 1 200 mètres
d’altitude, compte plus de 700 000 habitants. C’est la ville la plus
grande du nord-ouest argentin et ici, on la surnomme « la linda », la
belle ! Il semblerait que ce soit l’une des villes d’Argentine où le
patrimoine architectural a été le mieux préservé.
Nous passons
dans un premier temps sur la Plaza 9 de Julio. En ce samedi et avec ce temps
magnifique, de nombreuses familles se baladent. Nous faisons quelques photos avant
de déjeuner sur le pouce.
Nous nous
rendons dans un deuxième temps, à l’église San Francisco.
Enfin, nous
profitons de l’après-midi pour flâner dans les nombreux magasins. Nous nous
risquons à aller jusqu’au marché mais vu l’odeur nauséabonde du lieu, nous
faisons rapidement demi-tour !
Le soir, voulant
nous coucher tôt, nous sortons pour dîner vers 19h… Malheureusement pour nous,
nous avions oublié qu’ici en Argentine, on mange tard. Après avoir tourné un
moment dans le centre pour trouver un restaurant qui ne soit ni trop cher, ni
trop touristique et qui ne soit pas complétement vide, nous nous décidons à
retourner au restaurant de la veille. Après tout, on y mange bien. Pour cela,
il nous faudra attendre jusqu’à 21h car le restaurant n’ouvre pas avant !!
lol. Nous ne
regrettons pas une nouvelle fois d’être allés dîner là-bas.
En ce dimanche
matin, nous nous levons tôt pour prendre possession de notre voiture. Ici à
Salta, il n’y a pas beaucoup de feux aux croisements et la priorité à droite
n’existe pas en Argentine ! Il faut y donc aller au forcing. Nous
préférons donc éviter de conduire aux heures de pointe pour quitter la ville.
Nous voilà donc
en route pour notre première destination : Cafayate. Nous traversons la
Quebrada de Las Conchas. Celle-ci commence après un bled du nom d’Alemania. A
partir de là, la terre devient rouge, la végétation se fait plus aride et on
voit surtout beaucoup de cactus !
De nombreuses
sculptures un peu surréalistes ont été façonnées par l’eau et les vents dans la
montagne. Nous nous arrêtons de nombreuses fois pour profiter de ces paysages.
Nous déjeunons
sur le pouce en achetant des empanadas sur le bord de la route. Ici, les
empanadas sont une spécialité que l’on consomme sans modération. Il s’agit d’un
chausson fourré notamment à la viande ou au fromage et cuit au four ou frits.
En début
d’après-midi, nous arrivons à Cafayate, notre étape pour la nuit. A près de 1 660
mètres, cette bourgade tranquille est réputée pour la qualité de ses vins,
notamment les blancs.
Nous trouvons
rapidement notre auberge, nous garons devant et investissons les lieux. Nous
nous posons un peu avant de ressortir pour aller faire quelques dégustations.
Nous avions repérés une ferme produisant des fromages
de chèvre. C’est là que nous nous rendons en premier.
Malheureusement
pour nous (on vient quand même de marcher près de 2 kilomètres hors du village
juste pour ça), c’est fermé. Tant pis, la balade nous a fait du bien.
Nous rentrons
pour aller voir les différentes bodegas conseillés par le propriétaire de notre
auberge. Nous nous rendons d’abord à la bodega Nanni, l’une des plus anciennes
de la région (1897), produisant des vins organiques. Nous faisons une
dégustation de 4 vins : un blanc sec (Torontès), un rosé, un rouge (Tannat)
et un blanc doux (Torontès) après avoir fait une rapide visite guidée. Les
blancs ne sont pas mauvais. John préfère le sec, moi le doux. Le rosé n’est pas
exceptionnel. Le rouge, quant à lui, ne nous plait pas, bien trop fort, très
voir trop tannique. Le Malbec est définitivement l’un des meilleurs cépages du
pays.
Nous repartons
ensuite en direction du centre-ville pour flâner dans les échoppes. Le soir, nous
dînons dans un restaurant non loin de notre hôtel et ne faisons pas long feu.
Au matin, nous
déjeunons tôt et prenons la direction des Ruines de Quilmes, à 60 kilomètres au
sud de Cafayate. Ce sont apparemment les ruines les mieux conservées du pays.
Dans un amphithéâtre naturel, on trouve cette ancienne ville, habitée par les
indiens Quilmes et entourée de cactus.
En fin de
matinée, nous repartons pour Cafayate. Nous récupérons quelques empanadas à
emporter et c’est parti pour la suite de l’aventure. Aventure car peu après
Cafayate, en direction de Cachi, la route n’est plus asphaltée… et les
caillasses nombreuses !!
Le paysage est
magnifique ici dans les vallées Calchaquies… Nous ne manquons pas de nous
arrêter.
Vers 17h, nous
arrivons dans le village de Molinos. Il est déjà tard et n’ayant pas réservé
d’hébergement à Cachi, nous décidons de faire étape ici. Il n’y a pas grand
monde, très peu d’hôtels mais nous trouvons un hospedaje familiale qui nous
convient.
Le soir, nous
dînons avec un couple d’allemands rencontré à notre auberge. Pas vraiment de
restaurant dans le village, plus une sorte de cantine mais cela fera l’affaire
pour ce soir.
Vers 9h, nous
sommes déjà prêts à partir. Une grosse journée nous attend, nous rentrons sur
Salta pour y passer une nuit avant de remonter vers le Nord. Nous quittons
Molinos et après 1h30 de trajet, arrivons enfin à Cachi, à 2 200 mètres
d’altitude. Sympathique le village, mais au final, les paysages que nous avons
traversés jusqu’ici nous ont fait plus d’effet ! Nous flânons un peu aux
alentours du centre-ville avant de déjeuner.
Nous reprenons ensuite
la route : une vingtaine de kilomètres de ligne droite nous attends.
Appelée la Recta Tin Tin et bordée de cactus, celle-ci est connue dans tout le
pays. La limitation de vitesse y est (comme souvent en Argentine) très
fantaisiste. On passe de 80 km/h à 40km/h sans raison. En prime, il y a
apparemment des contrôles radars et nous aurons droit à un contrôle de police
comme tous les véhicules passant par là.
En
quittant cette ligne droite, nous arrivons au détour d’une colline sur un
immense plateau appelé Cachi Pampa, peuplé de troupeaux d’ânes, de chevaux, de
vigognes et de vaches à l’état semi-sauvage. Malgré nos tentatives d’approches
des ânes, nous ne pourrons les voir qu’à une dizaine de mètres.
Nous continuons
notre chemin et passons par la Piedra del Molino, le point le plus élevé
(3 348 m) de la route que nous empruntons aujourd’hui. Nous abordons
ensuite la Cuesta del Obispo. La piste de terre est en lacets et il devient
difficile de se croiser.
En descendant un
peu plus bas, nous atteignons la Quebrada de Escoipe, une piste qui surplombe
le fleuve du même nom passant en contrebas. La route en lacets continue et
après avoir passé quelques vieux ponts de fer rouillé, nous arrivons dans une
vallée beaucoup plus étroite où la route est très très escarpée !
Finalement, nous
retrouvons la route nationale pour rentrer à Salta. En fin d’après-midi, nous
arrivons dans la capitale provinciale et malgré le trafic, nous trouvons
facilement notre hôtel. Nous garons la voiture au parking et investissons notre
chambre.
Le soir venu,
nous dînons en centre-ville et ne tardons pas à nous coucher, la fatigue se
faisant sérieusement sentir.
Au matin, nous
quittons la ville relativement tôt pour nous rendre au Nord de Salta, dans la Quebrada
de Humahuaca, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2003. Pour y
accéder, nous préférons emprunter la ruta de la Cornisa, un peu plus longue
mais plus pittoresque que l’autoroute ! Etroite et sinueuse, celle-ci nous
fait passer à travers les forêts tropicales. Au détour d’un virage, nous
croisons un cheval sur la route, puis quelques vaches et enfin une truie avec
ses petits ! Je tente une approche et arrive à en attraper quelques-uns
mais quand l’un d’eux se mets à crier, la mère rapplique et nous ne traînons
pas !!
A la sortie de
la route, nous passons à proximité de San Salvador de Jujuy mais étant donné
que la ville ne présente pas un grand intérêt et que nous n’avons pas
énormément de temps, nous ne nous y arrêtons pas. Nous continuons donc pour
nous rendre à Pumamarca, l’un des petits villages les plus typiques du coin.
L’endroit est hyper touristique et nous ne nous y arrêtons que pour déjeuner
une fois de plus quelques empanadas et surtout pour la fameuse Vallée des
Peintres à proximité. Il s’agit d’une formation géologique assez curieuse avec
de grandes plaques rocheuses aux reflets rouge, ocre, vert-de-gris, ardoise,
etc.
Nous nous
dirigeons ensuite vers Tilcara, un peu plus haut dans la Quebrada de Humahuaca.
A 2 465 mètres d’altitude, ce village est authentique avec ses ruelles de terre
et ces ruelles pavées. Etant donné que nous n’avons rien réservé pour le soir
(nous n’avions pas réussi à trouver par le biais d’internet), nous faisons un
saut à l’office de tourisme pour prendre conseil sur les hôtels qui auraient
des disponibilités.
Le plan de la ville à la main, nous voilà partis à tourner pour trouver une chambre. Une fois de plus la tâche est difficile et même en voiture, il nous faudra plus d’une heure et demie pour trouver enfin un hôtel ayant des disponibilités et qui ne soit pas hors de prix.
L’après-midi étant déjà bien entamée, nous décidons finalement de ne pas nous rendre à Humahuaca. L’idée était de monter jusqu’à Humahuaca et de redescendre sur Tilcara pour la nuit. Mais la recherche d’un hôtel nous ayant pris plus de temps que prévu, il est déjà trop tard. Nous restons dans le village et partons flâner. Nous profitons également d’un spectacle de danse organisée sur la place du village. Le froid nous pousse à rentrer à la nuit tombée.
Le plan de la ville à la main, nous voilà partis à tourner pour trouver une chambre. Une fois de plus la tâche est difficile et même en voiture, il nous faudra plus d’une heure et demie pour trouver enfin un hôtel ayant des disponibilités et qui ne soit pas hors de prix.
L’après-midi étant déjà bien entamée, nous décidons finalement de ne pas nous rendre à Humahuaca. L’idée était de monter jusqu’à Humahuaca et de redescendre sur Tilcara pour la nuit. Mais la recherche d’un hôtel nous ayant pris plus de temps que prévu, il est déjà trop tard. Nous restons dans le village et partons flâner. Nous profitons également d’un spectacle de danse organisée sur la place du village. Le froid nous pousse à rentrer à la nuit tombée.
Nous dinons dans
un restaurant très sympathique non loin de notre hôtel.
Le lendemain matin,
nous nous levons tôt pour reprendre la route. Il nous faut rentrer à Salta en
début d’après-midi car nous prenons le bus pour Buenos Aires le jour même.
Nous nous
rendons à la Pucara de Tilcara, une forteresse inca mais devant le manque de
temps et surtout, l’impression de revenir visiter les ruines de Quilmes, nous
préférons continuer notre chemin. Nous décidons quand même de pousser un peu
plus en direction de Humahuaca pour passer le panneau du Tropique du Capricorne
et pour aller voir une église déclarée patrimoine historique national.
Ainsi fait, nous
redescendons vers Salta par l’autoroute. Nous arrivons en ville en début
d’après-midi pour ramener la voiture. Le loueur nous dépose ensuite gentiment
avec nos sacs devant le restaurant où nous voulions déjeuner.
Vers 15h30, nous
prenons un taxi pour le terminal des bus. Notre bus partira vers 16h et notre
arrivée est prévue le lendemain vers 12h30 soit plus de 20h de trajet !
Retour à Buenos Aires, notre dernière étape en Argentine avant de rentrer !