jeudi 26 juillet 2012

Buenos Aires, ville aux multiples facettes

Un dernier petit déjeuner à l’hôtel en compagnie de Francis et nous voilà prêt à partir en taxi pour l’aéroport de Lima. Notre départ pour l’Argentine est prévu pour le début d’après-midi et l’arrivée en début de soirée. Malheureusement pour nous, notre vol est retardé d’une heure et demie. Le système de climatisation de l’appareil, lorsqu’il est à l’arrêt, a apparemment eu un problème. Il fait beaucoup trop chaud dans l’avion. Il nous faut attendre que la température baisse à l’intérieur avant de pouvoir embarquer. Lorsque nous pouvons enfin monter dans l’avion, il est vrai qu’il ne fait pas froid… Les couvertures fournies ne nous seront d’aucune utilité ! lol !

Après 4 heures de vol, nous descendons de l’avion, enfin presque… le système d’ouverture des portes de l’avion nous laisse poiroter pendant 30 minutes à l’intérieur de l’appareil… no comment. Nous récupérons rapidement nos bagages et rejoignons notre chauffeur qui nous attend déjà depuis une bonne heure!
A bord de sa Renault Espace Picasso, nous atteignons notre Bed & Breakfast, Palermo Viejo, aux alentours de 22h. Pour information, les argentins sont fans des voitures françaises : Peugeot, Renault et Citroën notamment. La capitale argentine en regorge tout comme le reste du pays.

Ariel, le propriétaire du B&B, nous donne quelques conseils sur les restaurants alentours et nous sortons enfin dîner à proximité. Malgré l’heure tardive, beaucoup d’argentins n’ont pas encore dîné. Dans le pays, il est coutume de sortir tard et les restaurants ne sont pris d’assaut qu’en milieu de soirée.
Nous profitons de notre premier diner en Argentine pour déguster une bonne viande, élément principal de la cuisine argentine. Pour ne pas faire les choses à moitié, nous l’accompagnons d’un Malbec, l’un des principaux cépages du pays. Il faut dire que l’Argentine est le 6ème pays producteur et consommateur de vin au monde ! Les vins valent vraiment le détour, bon et pas cher en plus ! La soirée étant bien avancée, nous rentrons nous coucher, la journée ayant été longue.


Nous débutons notre journée tardivement, celle de la veille n’ayant pas été de tout repos. Nous rendant dans 2 jours dans la ville de San Ignacio, nous devons absolument acheter les billets de bus. Pour cela nous nous rendons à Retiro, la gare routière de Buenos Aires, située à l’est du centre-ville. Nous arrivons sur place en une vingtaine de minutes de bus.


Nous faisons le tour des comptoirs des différentes compagnies que nous avions repéré au préalable et achetons finalement nos billets pour San Ignacio et Puerto Iguazu (la destination suivante) par le biais de la compagnie Via Bariloche.
Nous ressortons de la gare routière pour grignoter un bout avant de repartir en direction du B&B. Nous profitons de la fin de journée pour organiser nos deux dernières semaines de voyage ici en Argentine.

Le soir venu, nous dînons dans un restaurant italien. Ici, la culture italienne est très présente car plus de 3 millions d’italiens ont immigré en Argentine entre les années 1857 et 1940. Ils représentent ainsi près de la moitié du total des étrangers étant venu s’installer ici ! Et aujourd’hui, près de la moitié de la population a une ascendance italienne ! Il en résulte un accent très chantant et lorsque les argentins parlent espagnol, on dirait presque qu’ils parlent italien !


Le lendemain, dimanche, nous nous levons en début de matinée. C’est le jour du marché aux puces dans le quartier de San Telmo. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, c’était un quartier résidentiel chic mais de nombreuses épidémies, notamment de fièvre jaune, ont poussé les riches familles à s’éloigner des rives du fleuve. Ainsi, de nombreux immigrants européens, notamment italiens, sont venus s’y installer suivi par des intellectuels, des artistes, des antiquaires et des brocanteurs. San Telmo est aujourd’hui un quartier populaire, un peu bobo où il fait bon vivre.

Nous petit-déjeunons, nous renseignons auprès de nos hôtes pour nos trajets en bus de la journée avant de filer prendre le bus. Il nous faut trois quart d’heure pour rejoindre l’endroit. Il est déjà près de 11 heures lorsque nous arrivons sur place et la foule est déjà présente. Les rues sont noires de monde…
Nous nous rendons en premier lieu à la Plaza Dorrego. C’est là que se trouve le cœur du marché d’antiquaires et de brocanteurs. Malgré le monde, nous flânons longuement sur la place, regrettant d’être limités en poids dans les avions !!




Nous continuons ensuite notre promenade sur la Calle Defensa, l’une des rues où se trouvent de nombreuses boutiques d’antiquaires. Du fait que cette brocante soit devenue très touristique, de nombreux vendeurs s’installent désormais tous les dimanches dans cette rue principale du quartier. On trouve également des mini-orchestres, des chanteurs, des danseurs de tango, des mimes, etc. 
Nous flânons ensuite dans le marché couvert du quartier où, au milieu des maraîchers et des bouchers, on trouve aussi des antiquaires !



Nous déjeunons sur place avant de nous diriger en milieu d’après-midi vers la Plaza de Mayo, d’où nous prendrons le bus pour le quartier de la Boca. Non pas que le quartier soit très éloigné, mais ce quartier n’est pas très sûr. Il s’est développé à la fin du XIXème siècle le long du port, fait de bric et de broc et a été très marqué par les nombreuses vagues d’immigrants, attirés par l’activité portuaire de la ville. C’est dans ce quartier qu’est né le tango ! Aujourd’hui, le port est envasé et pollué, les usines désaffectées et il est encore habité par une population très pauvre.





Une quinzaine de minutes nous suffise pour rejoindre Caminito. Il s’agit d’une ancienne voie de garage, devenue l’une des rues les plus célèbres de Buenos Aires. Dans les années 1920, elle inspira au compositeur Juan de Dios Filiberto un tango qu’il nomma Caminito. Dans les années 1950, un grand metteur en scène, amis de ce compositeur, eu l’idée d’en faire un théâtre de rue, alors que le quartier était plus ou moins à l’abandon. Puis, dans les années 1970, les habitants de ce quartier pauvre reçurent l’autorisation de la municipalité de montrer leurs œuvres dans la rue. Les maisons de tôles se sont ainsi couvertes de couleurs vives et l’endroit est devenu très touristique. 
Nous nous promenons, profitant de ce lieu assez unique et des rues adjacentes, sans toutefois nous éloigner.








En fin d’après-midi, nous partons prendre le bus pour rentrer au B&B. Nous n’avons pas beaucoup de chemin à faire, l’arrêt de bus n’étant qu’à deux rues de là, mais ce peu de chemin dans le quartier nous suffit pour voir qu’en effet, il ne fait pas bon traîner à la Boca. Nous croisons un ou deux groupes de jeunes traînant et de nombreuses carcasses de voitures  brûlées, mais sinon l’endroit est plutôt désert et très calme. Les bâtiments sont sales, certains insalubres, et les usines désaffectées ont les vitres brisées.
  
Trois quart d’heure plus tard, nous arrivons au B&B pour récupérer nos sacs et filons quelques minutes plus tard reprendre un autre bus pour Retiro. Ce soir, nous partons en bus cama pour San Ignacio. Le départ est prévu vers 19h30. Arrivée prévu le lendemain vers 8h !

1 commentaire:

  1. Dans 4 jours, votre RETOUR.....nous le savourons

    à l'avance !

    C'est Stendhal qui disait :

    " Ce que j'aime dans le voyage c'est

    l'étonnement du retour ".

    Souhaitons donc beaucoup d'étonnement et que

    l'atterrissage (sens propre/sens figuré ) se

    fasse en douceur .

    Un bouquet de baisers.

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