samedi 28 juillet 2012

Missions jésuites à San Ignacio et visite du Parc de Puerto Iguazu

Il est près de 20h lorsque nous partons de la gare de Retiro avec un bus de la compagnie Via Bariloche. Notre arrivée est prévue le lendemain matin vers 8h15 à San Ignacio, soit un peu plus de 12 heures de trajet. Malheureusement pour nous, le bus s’arrête à peine une heure et demie après être parti de Buenos Aires… Il semblerait que nous ayons crevé ! Nous pensons alors que la roue sera remplacée en peu de temps et que nous ne repartirons qu’avec un léger retard... Sans aucune explication, nous repartirons à 2h30 du matin, soit 5 heures à être resté sur le bas-côté de la route ! Inimaginable pour une simple crevaison!


Finalement, nous arrivons au terminal de bus de San Ignacio vers 16h avec près de 8h de retard ! Nous nous rendons directement auprès du bureau de la compagnie, souhaitant avoir des explications sur les évènements de la veille et des informations sur notre départ du lendemain pour Puerto Iguazu. L’hôtesse d’accueil n’a eu aucune information quant à notre retard et nous informe que les billets vendus pour le lendemain ne sont pas bons : premièrement, le bus en question ne passe pas en ce moment et deuxièmement, nous avons payé les billets plus cher que ce que nous aurions payé si nous les avions acheté directement ici ! Elle nous conseille ainsi de revenir le lendemain matin en fin de matinée afin de prendre un autre bus. Agacés par la situation, nous remercions l’hôtesse d’accueil avant de filer à notre hébergement


Après une quinzaine de minutes de marche, nous arrivons à Adventure Hostel, prenons rapidement nos quartiers avant de filer voir les ruines de San Ignacio Mini.




Classées au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1984, ces ruines jésuites sont les mieux conservées et les plus importantes du pays. Vu l’heure tardive à laquelle nous arrivons, nous ne disposons que d’une heure pour les visiter. Construite en 1632 à côté des ruines d’une première mission, San Ignacio Mini était devenue un vrai village avec un monastère, des cuisines, des logements, des ateliers de travail, etc. L’endroit est plutôt sympathique avec la forêt aux alentours et cette couleur de pierre, du grès ocre. Nous nous promenons au milieu des ruines, certaines plutôt bien conservées et d’autres un peu moins parlantes car il ne reste plus grand chose à voir…








Une petite heure plus tard, nous prenons le chemin du retour. Épuisés par notre trajet, nous décidons de dîner avant de rentrer à l’hôtel et ainsi de nous coucher tôt.


Le lendemain, nous voilà à nouveau repartis pour le terminal des bus.

 
Nous quittons San Ignacio à 11h30. Nous qui aurions dû avoir un bus direct, il nous faudra changer à Puerto Rico. Au lieu d’arriver vers 14h30 comme prévu par le billet de bus que nous avions acheté, nous n’arrivons donc finalement qu’à 16h.

Nous nous mettons rapidement en quête d’un hôtel. En effet, nous n’avons pas réservé (impossible de trouver quelques choses de valable sur internet) et avons lu dans notre guide que les hébergements pouvaient être rapidement complets. Ce que nous avions omis par contre, c’est que nous étions en pleine période de vacances scolaires ! Après avoir tapés à la porte de deux hôtels que nous avions repérés, le réceptionniste nous conseille de nous rendre à l’office de tourisme de la ville. Il nous explique qu’à cette période de l’année, tout est complet et que nous aurons énormément de mal à trouver une chambre double !

Nous prenons donc la direction de l’office de tourisme, espérant trouver un peu d’aide. Malheureusement, nous ne sommes pas les seuls. L’endroit est rempli de gens et à peine arrivés au comptoir, la personne qui nous répond nous dit simplement que tout est occupé et nous nous heurtons à un mur ! Une autre personne nous propose d’aller boire un café pendant qu’elle cherchera si elle peut nous trouver quelque chose. Gentille mais que fait-on si elle nous annonce qu’elle n’a rien trouvé ?

Voyant la tournure des choses, nous la remercions, récupérons un plan de la ville et partons arpenter les rues de Puerto Iguazu. La tâche s’avère difficile et avec plus de 20 kilos chacun sur le dos, cela n’arrange pas les choses. Finalement, je laisse Jonathan au coin d’une rue avec les affaires pour aller voir les quelques hôtels se trouvant dans la rue d’à côté. Mais tout est occupé pour les prochains jours et de fil en aiguille, je me retrouve à taper à la porte d’une bonne trentaine d’hôtels  si ce n’est plus! Finalement, je trouve une chambre double dans un bed & breakfast pour le lendemain et la nuit d’après. Je mets directement une option dessus. Je n’ai pas vu la chambre, mais la femme qui le tient, Maria del Carmen, m’a l’air sympathique et je tourne déjà depuis plus d’une heure sans rien trouver… 

Cela ne résout cependant pas le problème de la première nuit. Je retourne voir Jonathan qui commençait à se demander ce que je fabriquais. Sachant qu’il y a de la place en dortoirs dans quelques auberges de jeunesse, je fais le tour de celles-ci. Nous nous résignons à dormir à l’Hostel Bambu Mini dans un dortoir de 12 personnes pour notre première nuit…

Le soir venu, nous dînons en centre-ville avant de rentrer à l’auberge. Nous profitons de la fin de soirée pour commencer à réserver les hôtels de nos prochaines haltes. Hors de question de revivre ce genre de situation !


Au matin, nous sommes réveillés assez tôt par le bruit. Nous nous levons, petit-déjeunons et à 11h pétante, comme convenu, nous sonnons à la porte de Maria del Carmen. Nous avons déjà croisé en chemin un certain nombre de touristes, sacs sur le dos, à la recherche d’un hébergement. Dans notre malheur, nous avons vraiment eu de la chance !

Nous nous installons dans notre chambre qui s’avère très correcte quoi qu’un peu cher (mais comme partout en Argentine) et profitons de cette journée pour nous occuper d’un paquet de choses que nous avons à faire : lessive, confirmation de vol, transfert pour l’aéroport, réservation d’hôtels, achats des tickets de bus pour le lendemain, etc… Que de réjouissance !

En fin d’après-midi, nous passons un moment avec Maria del Carmen à discuter de tout et de rien. Sur notre demande, elle nous initie même au maté, la boisson officielle ici : une tisane qui se boit dans une calebasse avec une sorte de tube métallique appelé bombilla. Ici, les argentins en sont fans et il n’est pas rare de croiser des gens dans la rue avec leur thermos dans une main et le maté dans l’autre.
Nous dînons une nouvelle fois dehors et ne nous couchons pas tard. Le lendemain, nous partons passer la journée dans le parc des chutes d’Iguazu (classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1984).


A 8h30, nous sommes déjà au terminal des bus, prêts à partir. Après une bonne vingtaine de minutes de trajet, nous arrivons à l’entrée du parc. Les touristes sont déjà nombreux et malheureusement pour nous, la brume est très présente aussi !



Nous commençons par le circuit supérieur de 650 mètres, la réceptionniste de l’auberge Bambu Mini nous l’ayant conseillé pour éviter le monde. En effet, il n’y a pas grand monde pour le moment et malgré la brume, nous apercevons les nombreuses cascades de différents points de vue. Nous faisons également une première rencontre avec un coati. Cet animal de la même famille que le raton laveur est d’ailleurs plutôt curieux. 
Nous nous rendons ensuite en direction du circuit inférieur de 1 400 mètres. Nous y faisons une deuxième rencontre avec des coatis qui nous ferons bien rigoler ! Il suffit qu’ils entendent un bruit de sac plastique et ils accourent pensant sans doute que nous allons leur donner à manger ! 




Etant donné que les circuits sont des passerelles assez étroites, on se croise mais pour doubler, c’est autre chose ! Le monde commence à être bien présent, gâchant un peu la balade.



Nous passons à proximité de l’île San Martin mais le niveau de l’eau empêche les bateaux de s’y rendre, l’accès est donc fermé en ce moment.







En fin de matinée, nous arrivons dans un endroit qui nous semble idéal pour déjeuner. Il ne semble pas y avoir de coatis et ne sachant pas trop où nous pourrons pique-niquer sinon, nous nous installons sur les bancs. Pas plus de 5 minutes après avoir commencé à manger, nous sommes entourés de coatis !! Pas trop difficile de les faire fuir, mais ils reviennent à la charge et entre chaque sandwich, on range tout ! Nous seulement ils arrivent en face, mais ils sautent sur le muret derrière nous ! Nous ne sommes pas les seuls à être envahis ! Pas trop dérangeant si certaines personnes ne s’amusaient pas à les nourrir alors que c’est bien la dernière chose à faire si on veut éviter qu’ils ne quémandent ! Surtout que ces petites bêtes toutes mignonnes qu’elles soient peuvent devenir agressives et mordre. A voir les griffes qu’elles ont, mieux vaut ne pas trop s’en approcher !





Après cette pause, nous prenons le chemin de la gare centrale d’où partent les trains pour le dernier circuit, celui de Garganta del Diablo. Nous faisons la queue et après une demi-heure d’attente, nous montons enfin dans un train. 




La passerelle de ce dernier circuit fait près de 1 100 mètres et nous ne sommes pas au bout de nos peines. Celle-ci est remplie de gens qui font la queue pour accéder aux cascades ! Arrivés sur place vers 14h, il nous faudra plus de 2h30 d’attente pour enfin arriver à la plateforme de LA chute à voir dans le parc ! Nous n’y passerons que 10 minutes, jouant du coude à coude pour pouvoir faire quelques photos.









Vers 17h, nous reprenons le train pour descendre vers l’entrée du parc. Une petite marche d’un quart d’heure et nous montons enfin dans le bus pour rentrer sur Puerto Iguazu, fatigués par cette journée bien remplie et surtout par le monde. Au final, on se serait presque cru dans un parc d’attraction !

Le soir, nous dînons dehors avant de retrouver Maria del Carmen. Jonathan, fatigué, monte se coucher tandis que je reste discuter avec cette femme très attachante. Malgré mon niveau d’espagnol et son niveau d’anglais, nous arrivons à nous comprendre. En fin de soirée, je lui souhaite une bonne nuit et file me coucher. Nous ne la reverrons pas car le lendemain, nous partons tôt.

A 7h30, nous sommes récupérés par une navette pour l’aéroport. Nous nous rendons à Salta…

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