Il est près de 20h lorsque nous
partons de la gare de Retiro avec un bus de la compagnie Via Bariloche. Notre
arrivée est prévue le lendemain matin vers 8h15 à San Ignacio, soit un peu plus
de 12 heures de trajet. Malheureusement pour nous, le bus s’arrête à peine une
heure et demie après être parti de Buenos Aires… Il semblerait que nous ayons
crevé ! Nous pensons alors que la roue sera remplacée en peu de temps et
que nous ne repartirons qu’avec un léger retard... Sans aucune
explication, nous repartirons à 2h30 du matin, soit 5 heures à être resté sur
le bas-côté de la route ! Inimaginable pour une simple crevaison!
Finalement, nous arrivons au
terminal de bus de San Ignacio vers 16h avec près de 8h de retard ! Nous nous
rendons directement auprès du bureau de la compagnie, souhaitant avoir des
explications sur les évènements de la veille et des informations sur notre
départ du lendemain pour Puerto Iguazu. L’hôtesse d’accueil n’a eu aucune
information quant à notre retard et nous informe que les billets vendus pour le
lendemain ne sont pas bons : premièrement, le bus en question ne passe pas
en ce moment et deuxièmement, nous avons payé les billets plus cher que ce que
nous aurions payé si nous les avions acheté directement ici ! Elle nous
conseille ainsi de revenir le lendemain matin en fin de matinée afin de prendre
un autre bus. Agacés par la situation, nous remercions l’hôtesse d’accueil
avant de filer à notre hébergement
Après une quinzaine de minutes
de marche, nous arrivons à Adventure Hostel, prenons rapidement nos quartiers
avant de filer voir les ruines de San Ignacio Mini.
Classées au Patrimoine
Mondial de l’UNESCO depuis 1984, ces ruines jésuites sont les mieux conservées
et les plus importantes du pays. Vu l’heure tardive à laquelle nous arrivons, nous
ne disposons que d’une heure pour les visiter. Construite en 1632 à côté des
ruines d’une première mission, San Ignacio Mini était devenue un vrai village
avec un monastère, des cuisines, des logements, des ateliers de travail, etc.
L’endroit est plutôt sympathique avec la forêt aux alentours et cette couleur
de pierre, du grès ocre. Nous nous promenons au milieu des ruines, certaines
plutôt bien conservées et d’autres un peu moins parlantes car il ne reste plus
grand chose à voir…
Une
petite heure plus tard, nous prenons le chemin du retour. Épuisés par notre
trajet, nous décidons de dîner avant de rentrer à l’hôtel et ainsi de nous
coucher tôt.
Le lendemain, nous voilà à
nouveau repartis pour le terminal des bus.
Nous quittons San Ignacio à 11h30.
Nous qui aurions dû avoir un bus direct, il nous faudra changer à Puerto Rico.
Au lieu d’arriver vers 14h30 comme prévu par le billet de bus que nous avions
acheté, nous n’arrivons donc finalement qu’à 16h.
Nous nous mettons rapidement en
quête d’un hôtel. En effet, nous n’avons pas réservé (impossible de trouver
quelques choses de valable sur internet) et avons lu dans notre guide que les
hébergements pouvaient être rapidement complets. Ce que nous avions omis par
contre, c’est que nous étions en pleine période de vacances scolaires !
Après avoir tapés à la porte de deux hôtels que nous avions repérés, le
réceptionniste nous conseille de nous rendre à l’office de tourisme de la
ville. Il nous explique qu’à cette période de l’année, tout est complet et
que nous aurons énormément de mal à trouver une chambre double !
Nous prenons donc la direction
de l’office de tourisme, espérant trouver un peu d’aide. Malheureusement, nous
ne sommes pas les seuls. L’endroit est rempli de gens et à peine arrivés au
comptoir, la personne qui nous répond nous dit simplement que tout est occupé
et nous nous heurtons à un mur ! Une autre personne nous propose d’aller
boire un café pendant qu’elle cherchera si elle peut nous trouver quelque chose.
Gentille mais que fait-on si elle nous annonce qu’elle n’a rien trouvé ?
Voyant la tournure des choses,
nous la remercions, récupérons un plan de la ville et partons arpenter les rues
de Puerto Iguazu. La tâche s’avère difficile et avec plus de 20 kilos chacun
sur le dos, cela n’arrange pas les choses. Finalement, je laisse Jonathan au
coin d’une rue avec les affaires pour aller voir les quelques hôtels se
trouvant dans la rue d’à côté. Mais tout est occupé pour les prochains jours et
de fil en aiguille, je me retrouve à taper à la porte d’une bonne trentaine
d’hôtels si ce n’est plus! Finalement, je trouve une chambre double dans
un bed & breakfast pour le lendemain et la nuit d’après. Je mets
directement une option dessus. Je n’ai pas vu la chambre, mais la femme qui le
tient, Maria del Carmen, m’a l’air sympathique et je tourne déjà depuis plus
d’une heure sans rien trouver…
Cela ne résout cependant pas le
problème de la première nuit. Je retourne voir Jonathan qui commençait à se
demander ce que je fabriquais. Sachant qu’il y a de la place en dortoirs dans
quelques auberges de jeunesse, je fais le tour de celles-ci. Nous nous
résignons à dormir à l’Hostel Bambu Mini dans un dortoir de 12 personnes pour
notre première nuit…
Le soir venu, nous dînons en
centre-ville avant de rentrer à l’auberge. Nous profitons de la fin de soirée
pour commencer à réserver les hôtels de nos prochaines haltes. Hors de question
de revivre ce genre de situation !
Au matin, nous sommes réveillés
assez tôt par le bruit. Nous nous levons, petit-déjeunons et à 11h pétante,
comme convenu, nous sonnons à la porte de Maria del Carmen. Nous avons déjà
croisé en chemin un certain nombre de touristes, sacs sur le dos, à la
recherche d’un hébergement. Dans notre malheur, nous avons vraiment eu de la
chance !
Nous nous installons dans notre
chambre qui s’avère très correcte quoi qu’un peu cher (mais comme partout en
Argentine) et profitons de cette journée pour nous occuper d’un paquet de
choses que nous avons à faire : lessive, confirmation de vol, transfert
pour l’aéroport, réservation d’hôtels, achats des tickets de bus pour le
lendemain, etc… Que de réjouissance !
En fin d’après-midi, nous
passons un moment avec Maria del Carmen à discuter de tout et de rien. Sur
notre demande, elle nous initie même au maté, la boisson officielle ici :
une tisane qui se boit dans une calebasse avec une sorte de tube métallique
appelé bombilla. Ici, les argentins en sont fans et il n’est pas rare de
croiser des gens dans la rue avec leur thermos dans une main et le maté dans
l’autre.
Nous dînons une nouvelle fois
dehors et ne nous couchons pas tard. Le lendemain, nous partons passer la
journée dans le parc des chutes d’Iguazu (classée au Patrimoine Mondial de
l’UNESCO depuis 1984).
A 8h30, nous sommes déjà au
terminal des bus, prêts à partir. Après une bonne vingtaine de minutes de
trajet, nous arrivons à l’entrée du parc. Les touristes sont déjà nombreux et
malheureusement pour nous, la brume est très présente aussi !
Nous commençons par le circuit
supérieur de 650 mètres, la réceptionniste de l’auberge Bambu Mini nous l’ayant
conseillé pour éviter le monde. En effet, il n’y a pas grand monde pour le
moment et malgré la brume, nous apercevons les nombreuses cascades de différents
points de vue. Nous faisons également une première rencontre avec un coati. Cet
animal de la même famille que le raton laveur est d’ailleurs plutôt curieux.
Nous nous rendons ensuite en
direction du circuit inférieur de 1 400 mètres. Nous y faisons une deuxième
rencontre avec des coatis qui nous ferons bien rigoler ! Il suffit qu’ils
entendent un bruit de sac plastique et ils accourent pensant sans doute que
nous allons leur donner à manger !
Etant donné que les circuits
sont des passerelles assez étroites, on se croise mais pour doubler, c’est
autre chose ! Le monde commence à être bien présent, gâchant un peu la
balade.
Nous passons à proximité de
l’île San Martin mais le niveau de l’eau empêche les bateaux de s’y rendre, l’accès
est donc fermé en ce moment.
En fin de matinée, nous arrivons
dans un endroit qui nous semble idéal pour déjeuner. Il ne semble pas y avoir
de coatis et ne sachant pas trop où nous pourrons pique-niquer sinon, nous nous
installons sur les bancs. Pas plus de 5 minutes après avoir commencé à manger,
nous sommes entourés de coatis !! Pas trop difficile de les faire fuir,
mais ils reviennent à la charge et entre chaque sandwich, on range tout !
Nous seulement ils arrivent en face, mais ils sautent sur le muret
derrière nous ! Nous ne sommes pas les seuls à être envahis !
Pas trop dérangeant si certaines personnes ne s’amusaient pas à les nourrir
alors que c’est bien la dernière chose à faire si on veut éviter qu’ils ne
quémandent ! Surtout que ces petites bêtes toutes mignonnes qu’elles
soient peuvent devenir agressives et mordre. A voir les griffes qu’elles ont,
mieux vaut ne pas trop s’en approcher !
Après cette pause, nous prenons
le chemin de la gare centrale d’où partent les trains pour le dernier circuit,
celui de Garganta del Diablo. Nous faisons la queue et après une demi-heure
d’attente, nous montons enfin dans un train.
La passerelle de ce dernier
circuit fait près de 1 100 mètres et nous ne sommes pas au bout de nos peines.
Celle-ci est remplie de gens qui font la queue pour accéder aux cascades !
Arrivés sur place vers 14h, il nous faudra plus de 2h30 d’attente pour enfin
arriver à la plateforme de LA chute à voir dans le parc ! Nous n’y
passerons que 10 minutes, jouant du coude à coude pour pouvoir faire quelques
photos.
Vers 17h, nous reprenons le
train pour descendre vers l’entrée du parc. Une petite marche d’un quart
d’heure et nous montons enfin dans le bus pour rentrer sur Puerto Iguazu,
fatigués par cette journée bien remplie et surtout par le monde. Au final, on
se serait presque cru dans un parc d’attraction !
Le soir, nous dînons dehors
avant de retrouver Maria del Carmen. Jonathan, fatigué, monte se coucher tandis
que je reste discuter avec cette femme très attachante. Malgré mon niveau
d’espagnol et son niveau d’anglais, nous arrivons à nous comprendre. En fin de
soirée, je lui souhaite une bonne nuit et file me coucher. Nous ne la reverrons
pas car le lendemain, nous partons tôt.
A 7h30, nous sommes récupérés
par une navette pour l’aéroport. Nous nous rendons à Salta…
quelles péripéties!! mais les chutes, WOAOUHHHH!
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