Vers 8h du matin, nous
sommes déjà installés à l’étage du bus de la compagnie Julsa (conseillée la
veille par le québécois rencontré pendant notre excursion sur le Lac Titicaca).
A peine montés qu’il y a de drôles d’odeurs ! Le trajet n’est pas de tout
repos, puisqu’il nous faut 6 heures pour rejoindre la ville d’Arequipa !
Nous espérons que le temps passera vite
et que le chemin sera sans encombre. A peine une heure de trajet et nous
apercevons un camion fraichement couché dans l’un des nombreux virages !
En définitive, le temps
passe plutôt vite entre la diffusion d’un film au volume sonore plutôt élevé
(même avec les boules quies, nous pouvions suivre le film !) et
l’établissement de notre programme pour les prochains jours. Notre quiétude est
vite perturbée à l’approche d’Arequipa. Les nombreux vendeurs montant et
descendant du bus ne nous avaient pas ennuyé jusqu’à présent. L’un deux décida
pendant près de 45 minutes d’essayer de vendre aux passagers 3 encyclopédies
pour enfants !
Une migraine plus tard,
nous descendons au terminal du bus et récupérons nos affaires. Nous montons
dans la foulée dans un taxi pour rejoindre le centre-ville. Dès notre arrivée à
l’hospedaje Macondo, nous sommes très
bien accueillis par Luigi, le propriétaire des lieux. Ce dernier est originaire
de Sardaigne et c’est avec plaisir que je commence à discuter en italien.
Après nous être installés
dans notre chambre, nous partons déjeuner à proximité de l’église San
Fransisco.
Nous profitons de la fin d’après-midi pour nous renseigner sur les
excursions proposées dans le Canyon de Colca par les nombreuses agences et
faire un peu le tri. Nous rentrons en fin d’après-midi à l’hôtel avant de
ressortir dîner non loin.
Le lendemain, nous nous
levons en milieu de matinée. Nous petit-déjeunons à l’hôtel et passons la
journée tranquillement à continuer à nous renseigner sur les agences.
Finalement, nous optons pour Guardino Tour, une agence accolée à un hôtel
plutôt cossue. Nous partirons donc 2 jours/1 nuit.
Le soir, nous dînons
une nouvelle fois non loin de l’hôtel et nous régalons d’une parillada de
viandes, sorte de barbecue. Nous y avons l’occasion de déguster de l’alpaga, un
régal !
Réveillés en début de
matinée, nous petit-déjeunons une nouvelle fois à l’hôtel avant de partir
explorer les environs. Arequipa, également appelée la ville blanche, a vu son centre historique classé patrimoine mondial de l'Unesco en 2000.
En chemin pour la Place des Armes où se trouve la Cathédrale, nous entrons dans le patio de quelques demeures coloniales.
En chemin pour la Place des Armes où se trouve la Cathédrale, nous entrons dans le patio de quelques demeures coloniales.
En ce jour férié, il y
a foule sur la place principale. Nous voulions visiter la Cathédrale mais à l’heure
des messes, les touristes ne sont pas autorisés à entrer (l’entrée est payante
hors des messes !).
Nous enchaînons ensuite par la visite de l’Eglise
de la Compagnia. Cette église jésuite est l’une des plus anciennes d’Arequipa.
Nous terminons la
matinée par la visite du Musée Santury, dédié à la momie gelée de « Juanita,
princesse des glaces », une jeune inca sacrifiée il y a plus de 500 ans au
sommet du volcan Ampato. En effet, les incas, qui vénéraient les montagnes
comme des dieux, offraient ponctuellement des sacrifices humains, en
particulier des enfants, afin de se prémunir des éruptions volcaniques, des
avalanches et des catastrophes climatiques. Celle-ci a été retrouvée dans les
années 1992 par un alpiniste péruvien et un alpiniste-archéologue américain. Au
total, plus de 20 victimes de sacrifices incas ont été retrouvées aux sommets des
montagnes andines depuis les années 1950.
Nous partons ensuite
déjeuner avant de poursuivre nos visites. Nous profitons des nombreux magasins d’artisanats
péruviens pour faire quelques achats avant de nous rendre au Monastère de Santa
Catalina. Il compte parmi les édifices religieux coloniaux les plus
extraordinaires du pays. Alvaro Siza, célèbre architecte portugais aurait
déclaré après l’avoir visité qu’il s’agit d’une magnifique leçon d’architecture !
C’est vrai que l’endroit est intéressant. Un peu labyrinthique (plus de 20 000
m²), le monastère est organisé comme une ville dans la ville avec ses différents
quartiers. Les couleurs choisies mettent en valeur l’édifice et malgré la densité
de la ville d’Arequipa, on s’y sent plutôt bien derrière ces hautes murailles.
La visite commence par l’arche
du silence, qui débouche sur le cloître des novices. Après l’avoir franchi, les
futures religieuses devaient se taire, se consacrer au travail et à la prière.
Au bout de 4 ans de noviciat, elles pouvaient enfin prononcer leurs vœux.
Les nonnes passaient ensuite dans le cloître des
orangers, représentant le renouveau et la vie éternelle.
Nous visitons les nombreuses cellules, allant des
plus austères au plus luxueuses selon la fortune de leurs occupantes. Nous
traversons ainsi plusieurs rues flanquées de cellules avant d’arriver à la
Place Zocodober, où les religieuses se réunissaient le dimanche pour échanger
les produits artisanaux qu’elles fabriquaient.
Enfin, nous arrivons au
grand cloître, bordé de part et d’autres par la chapelle et la galerie d’art.
Nous qui voulions aller
visiter la Cathédrale après, nous ressortons de là fatigués et rentrons
finalement à l’hôtel. Nous dînons dans un restaurant italien avant de rentrer
préparer nos sacs pour notre excursion au Canyon de Colca du lendemain.
Récupérés vers 7h30 à
notre hôtel par notre guide, nous avons la bonne surprise de n’être que 6 (le groupe pouvant aller jusqu’à 14
personnes) : un couple d’allemands de notre âge vivants à Lima et 2
américains, une grand-mère avec son petit-fils de 17 ou 18 ans. Nous partons
directement pour nous rendre dans le Canyon de Colca. Notre premier arrêt nous
permet d’observer des vigognes, camélidés sauvages typiques d’Amérique du Sud.
Rapidement, nous apercevons
des centaines d’alpagas (ils sont mignons !! miam miam !).
Nous faisons un
deuxième arrêt pour boire un thé de coca pour ceux qui le souhaitent, la coca
empêchant le mal de l’altitude. Pour nous qui sommes en altitude depuis un
moment, nous n’avons aucun signe de malaise malgré les 3 jours passés bien plus
bas à Arequipa. Le jeune américain lui a droit au mal de crâne tout comme la
grand-mère mais en plus au saignement de nez ! Lucky us !
Finalement, nous
repartons pour Chivay, l’une des principales villes touristiques du Canyon de
Colca.
Déposés par notre guide en centre-ville, nous
avons une demi-heure pour faire un tour. Nous ne sommes pas emballés par l’endroit
et bien contents de dormir un peu plus loin. Nous remontons donc dans le mini-bus pour nous
rendre à Corporaque, petit village situé à une vingtaine de minutes de là. Nous
arrivons pour le déjeuner à notre hébergement, la Casa de Mamayacchi. Nous
sommes agréablement surpris par l’endroit.
A notre arrivée, un mouton situé à l’entrée
ne cesse de bêlé !! Il s’agit en fait d’un mouton égaré qu’ils ont attaché
là en attendant que le propriétaire ne vienne le récupérer.
Nous investissons
rapidement notre chambre avant de nous rendre dans le jardin où des hamacs sont
disposés. Nous faisons la connaissance d’un lama appartenant à l’hôtel.
Celui-ci nous fera bien rire, n’aimant pas spécialement être caressé, plus d’une
personne se fera cracher dessus !!
Nous nous installons
finalement à table. La nourriture est excellente et le personnel fort
sympathique. Nous avons ainsi l’occasion de manger un gâteau préparé à partir
de fruits de cactus ! Un délice !
Nous partons ensuite
nous balader avec notre guide aux alentours de l’hôtel. Une petite promenade d’une
heure nous est proposée. Celle-ci nous mène sur
un point haut d’où nous pouvons voir l’étendue du canyon. Long de 100 km, il se
trouve au milieu de très haut volcans comme le Coropuna (6 613m) et l’Ampato (6 310m).
Sa profondeur varie entre 1 000 et plus de 3 000 mètres. Il s’agit du deuxième
canyon le plus profond au monde après son voisin, le Canyon de Cotahuasi. On y
trouve de nombreux cactus.
Nous redescendons
ensuite à l’hôtel. Une baignade dans des sources d’eau chaude nous est
proposée, mais nous décidons de ne pas nous y rendre et préférons rester
tranquillement à l’hôtel au coin du feu.
Le soir venu, nous
faisons connaissance avec une famille de gallois en vacances au Pérou qui elle
aussi est passé par le même tour opérateur, mais pour un tour privé. Nous
dînons tous ensemble mais personne ne tardent à aller se coucher. Un réveil
bien matinal nous attends.
A 6h du matin, le petit-déjeuner
est déjà servi. Tandis que nous déjeunons, nous apercevons notre ami lama à l’extérieur,
réclamant son biberon !
Nous quittons l’hôtel
une demi-heure plus tard pour nous rendre au Mirador Cruz del Condor, un
endroit très touristique du canyon d’où l’on aperçoit lorsqu’on a de la chance
de nombreux condors. En effet, la profondeur de la vallée et le temps
ensoleillé créent des courants d’air ascendants appréciés par les condors pour
planer.
Nous qui souhaitions
continuer notre nuit dans le bus, nous avons la mauvaise surprise de nous
rendre compte que le guide a décidé de parler, parler et parler… Cultivé le monsieur
(quoique… parce quand il nous dit que le français vient du sanskrit, on a un
peu du mal à le croire…) mais un peu trop bavard et du genre monsieur je sais
tout. Le Pérou, c’est le top… le reste, c’est de la m… Impossible de lui poser
une question sans qu’il ne parte dans tous les sens ! Bref…
A l’approche du mirador,
le jeune américain repère plusieurs condors et le guide nous arrête sur le bord
de la route. Nous voilà tous hors du mini-van à admirer ses oiseaux majestueux.
Nous nous approchons de l’endroit où nous les voyons. Ils nous passent au-dessus
de la tête et nous mitraillons avant de repartir pour le fameux mirador.
Quelques centaines de mètres plus loin, nous
arrivons. Nous ne sommes pas les seuls. L’endroit est bondé de gens mais pas un
condor à proximité. Pourtant, nous apercevons encore les condors tournoyer à l’endroit
où nous nous étions arrêtés. Finalement quelques-uns pointeront le bout de
leurs ailes mais rien à voir avec le spectacle auquel nous avions pu assister un
peu plus tôt.
Une heure plus tard,
nous repartons. En chemin, nous nous arrêtons dans plusieurs villages du canyon.
La plupart du temps, seule l’église du village vaut le détour.
Nous repassons ensuite
par Chivay, où nous déjeunons avant de reprendre la route pour Arequipa. En
chemin, nous nous arrêtons au point le plus haut de notre circuit le Mirador
des Andes à près de 4 910 m d’altitude.
Nous arrivons
finalement à Arequipa en milieu d’après-midi. Nous retrouvons Luigi et Célina,
les propriétaires de notre hôtel qui nous accueillent à nouveau à bras ouvert.
Nous passons la fin d’après-midi là-bas avant de prendre un taxi pour la gare routière.
Lorsque nous les quittons, ils sont tous les 2 sur le pas de la porte à nous
faire de grands signes. C’est sans doute l’un des hôtels où nous nous serons sentis
le plus chez nous au Pérou.
Une vingtaine de
minutes plus tard, nous voilà déposés à la gare routière. Nous trouvons le
comptoir de la compagnie Cruz del Sur et enregistrons nos bagages. Eh oui, nous
n’avons pas choisi la compagnie la moins bonne! Nous avons droit à un reçu pour
nos sacs et avons même une salle d’attente spécifique. Un peu plus tard, nous
montons dans le bus et avons même la surprise de nous voir filmé chacun à notre
place par mesure de sécurité. Le dîner nous est servi quasiment aussitôt et c’est
parti pour 10 heures de bus de nuit, confortablement installés dans ce bus cama,
autrement dit avec siège inclinable à 160° et seulement 3 fauteuils dans la
largeur au lieu de 4 pour les semi-camas).
Arrivée prévu le
lendemain matin tôt à Cusco !
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