mardi 28 février 2012

Paksé, point de départ pour le Plateau des Bolovens


De retour à Paksé après un énième trajet en mini-bus (toujours aussi folklorique), nous voici à nouveau à la recherche d'une guesthouse. C'est le milieu de l'après-midi et la température avoisine les 40°C. Nous ne traînons pas car nous ne sommes pas les seuls routards à avoir débarqué, et une fois de plus, nous arrivons avec près de deux heures de retard.


Nous nous installons donc à la Narine Guesthouse (no comment!) et partons nous renseigner pour une excursion dans le Plateau des Bolovens. Notre première idée est de louer deux motos et de partir deux jours faire un tour dans cette région agricole, réputée notamment pour ses plantations de thés, de cafés et de bananiers. La zone est également connue pour ses nombreuses cascades et ses villages pittoresques.

Nous trouvons rapidement un loueur et nous rendons compte qu'ici, il n'y a que des semi-automatiques. Le loueur lui-même nous met en garde sur les nombreux risques (animaux traversant la route, conduite dangereuse, etc).
Nous testons brièvement le matériel mais après mûre réflexion, par précaution, nous ne préférons pas tenter le diable. Il faut dire que nous avons encore 5 mois de voyage, n'avons presque pas de notions de conduite de 2 roues et il ne nous reste pas assez de temps pour le prendre cool. Ce sera pour une prochaine fois!

La fin d'après-midi arrive et il est enfin temps pour nous de déjeuner. Nous envisageons d'autres solutions, tel que prendre un tuk-tuk à la journée, mais la longue distance rend le coût de la course excessif. Un peu déçus, nous nous rabattons sur un tour organisé d'une journée.

Le soir venu, nous dînons avec deux espagnols, un tchèque et un français rencontrés à la guesthouse. Difficile de trouver un restaurant ouvert passé 21h et nous finissons dans un restaurant indien !


Le lendemain, un mini-bus nous récupère à l'hôtel pour notre journée d'excursion. Nous rencontrons deux bretons (encore!), Florent et Guénola, lui venant de passer plusieurs mois en Australie, elle venant de passer plusieurs mois en Nouvelle-Zélande. C'est toujours l'occasion pour nous de discuter de voyages !
Notre première étape est une plantation de thés et de cafés, ne présentant guère d'intérêts à part, nous faire acheter la production locale.



Nous nous rendons ensuite aux chutes de Tad Fan, les plus grandes chutes d'eau du Laos mesurant 200 mètres de profondeur. Celles-ci se noient dans la jungle luxuriante de Dong Hua Sao et il n'est malheureusement pas possible de s'en approcher, tout du moins de l'endroit où nous sommes.


Six kilomètres plus loin, nous nous arrêtons aux chutes de Tad Yuang et en profitons pour nous baigner.




Rafraîchis, nous prenons la direction du village Coffins Bane Kokphoung, où vivent des minorités Alak, Nge et Ka Tu. Celles-ci ont une tradition bien particulière, chaque membre a pour habitude de fabriquer son propre cercueil! Ils sont ensuite stockés sous les maisons. A savoir qu'ici, on aime vivre en communauté (la polygamie est autorisée dans la mesure où l'homme a terminé de payer la dot de sa première femme) et les maisons peuvent abriter plus de 60 personnes! Les adultes fument une sorte de pipe en bambou tout comme les enfants dès leur plus jeune âge. Sur place, l'un des villageois nous fait découvrir leurs traditions et leurs rituels. La principale source de revenus est pour eux la culture du café qu'ils exportent ensuite.












La visite de ce village si particulier nous a mis en appétit et nous roulons jusqu'aux chutes de Tad Lo pour une pause déjeuner. Le repas terminé, nous profitons du temps restant pour nous baigner.



Sur le chemin du retour pour Paksé, nous nous arrêtons à Ban Hoay Houn, village où l'on peut observer des femmes tisser à la main de la fibre de banane! C'est l'occasion pour le groupe d'effectuer quelques achats (vêtements, serviettes, écharpes...) avant de repartir.






Déposés devant l'hôtel par le chauffeur, nous nous posons dans la chambre et repartons en début de soirée dîner dans les rues presque désertes de Paské.


Après une énième tentative de grasse matinée écourtée par la chaleur (oh les pauvres!^^), nous passons la journée tranquillement à nous occuper du blog, de nos mails, etc. Et oui, on se pose quand même parfois!
Pour notre dernière soirée au Laos, nous nous accordons un bon dîner dans le restaurant du Paksé Hôtel. Sûrement l'un des meilleurs repas qu'on aura mangé ici! Perchés sur le toit de l'hôtel, nous profitons d'une ambiance sympathique avec vue sur la ville.


Décollage prévu le lendemain en début d'après-midi pour Siem Reap et les temples d'Angkor !!

lundi 27 février 2012

Don Det, petit paradis au bord du Mekong

A 19h pétantes, nous sommes postés devant notre hôtel de Vientiane, attendant notre pick-up pour la gare routière direction les 4000 îles. Ce dernier arrive finalement 40 minutes plus tard,. En chemin pour récupérer d'autres passagers, le chauffeur se rend compte qu'il ne pourra embarquer tout le monde. Après quelques coups de téléphone, nous voici à l'avant d'un autre pick-up plus que rempli. Nous arrivons à la gare routière bien tardivement. A peine montés dans le bus, les ennuis continuent, une laotienne est installée à notre place, impossible de lui faire comprendre quoi que ce soit. Finalement, elle disparaît à l'avant du bus. Ce dernier est rempli de colis et de paquets en tous genres. Un peu en retard, nous finissons par partir. Il faut dire que l'expérience du bus en couchettes est particulière. Collés l'un à l'autre dans un lit étroit, nous roulons à vive allure sur un bitume inégal et finissons par nous endormir tant bien que mal.


Le lendemain matin, nous sommes réveillés à une heure bien matinale, et pour cause, notre bus est tombé en panne au milieu de nulle part. Nous changeons alors de bus dans l'indifférence générale des laotiens qui oublient de nous informer.
Deux heures plus tard, nous arrivons dans l'une des gares routières de Pakse, où nous devons changer de bus pour rejoindre Ban Nasakang, point de départ des barques pour les îles de Don Det et de Don Khône. Malheureusement, étant arrivés avec un retard d'une heure, notre bus semble être déjà parti et il nous faut patienter sans trop d'informations. Nous faisons ainsi la connaissance de deux australiens, Tayla et Dave, d'un anglais Tom et d'un canadien, Dereck , tous également en partance pour l'île de Don Det. Finalement, un mini-bus jaune poussin se pointe à l'horizon et nous finissons par partir. Le confort et la propreté sont sommaires, la climatisation souffle de l'air chaud et le chauffeur ne doit pas s'en être rendu compte car il a la très bonne idée de fermer l'ensemble des fenêtres!
Quelques minutes après notre départ, nous voilà encore sur le bord de la route pour faire embarquer une famille laotienne. L'un des chauffeurs n'hésite pas à stocker l'ensemble de leurs affaires à nos pieds! Après tout, tant qu'on peut charger, on y va! Le chauffeur redémarre enfin à vive allure jusqu'à Ban Nasakang. Une heure et demi nous suffit pour rejoindre cette dernière.


Sous un soleil de plomb en ce début d'après-midi, notre petit groupe rejoint à pied l'une des nombreuses barques qui desservent l'île de Don Det. Nous traversons en une vingtaine de minutes le Mekong pour rejoindre le nord de l'île. Sachant que cette partie, trop bétonnée et touristique, ne nous conviendra pas, nous partons tous les six en direction du sud, plus paisible et pittoresque. Nous marchons ainsi une bonne demi-heure à travers un chemin étroit, terreux et bordés de nombreuses guesthouses. En chemin, nous nous apercevons que Dave, ayant pris la tête du groupe depuis un quart d'heure, remonte sans s'en rendre compte vers le nord. Apparemment lancé, nous le laissons faire son petit bonhomme de chemin et décidons de nous poser pour déjeuner, la faim, la fatigue et nos sacs lourds commençant à se ressentir.


Après avoir rechargés les batteries, nous repartons à l'attaque. Une longue marche plus tard, notre recherche porte enfin ces fruits et nous nous posons dans nos guesthouses respectives, n'ayant pu trouver 3 bungalows dans la même (les anglophones nous rejoignant le lendemain).
Notre guesthouse, Mama Leuah, sera le point de rendez-vous pour le dîner. Il faut dire que celle-ci est vraiment sympathique avec ses 6 bungalows en bois avec terrasse et hamacs, son petit restaurant avec vue sur le Mekong et la flopée d'animaux qui traînent un peu partout (coqs, poules, canards, chats, buffles,etc).



Réveillés par la chaleur, nous retrouvons la troupe pour petit déjeuner face au Mekong. En milieu d'après-midi, nous partons pour l'extrême sud de l'île avec Tayla et Derek. En premier lieu, il nous faut louer des vélos car se déplacer à pieds serait bien trop long! Ainsi fait, nous voilà partis tous les 4 en direction du pont permettant d’accéder à l'île voisine, Don Khône. Au programme, visite des chutes de Li Phi puis direction l'une des petites plages du Sud de l'île pour une baignade méritée. Nous pensions aussi faire un tour en barque pour aller voir les dauphins d'eau douce mais la nuit tombant, nous préférons rentrer car il n'y a pas d'éclairage la nuit et les chemins sont semés d'embûches. En route, nous profitons du coucher du soleil sur le Mekong.











A peine rentrés, nous retrouvons Tom à la guesthouse, nous préparons, avant de partir en expédition pour trouver un endroit où dîner, lampes torches et frontales à la main mais surtout pas à pleine puissance car ici, les insectes apparaissent par milliers à la tombée de la nuit! Nous dînons finalement à une vingtaine de minutes de notre guesthouse, au King Kong Restaurant. Malgré la chaleur insupportable, le service long et les multiples coupures de courant, nous passons un bon moment.


Le lendemain, nous laissons Tayla, Dereck et Tom à la guesthouse et partons tous les deux, toujours sur nos vélos, et bien décidés à parcourir l'autre côté de l'île de Don Khône.





Nous repassons le pont et prenons le chemin opposé à celui de la veille. Sous une chaleur toujours aussi intense, nous nous retrouvons sur des pistes un peu difficile avec de nombreux cailloux, croisons quelques buffles se baignant ça et là, pour enfin arriver à la piste principale. C'est sur celle-ci que passait une ligne de chemin de fer de 14km, construite par les Français en 1920 pour contourner une zone où le Mekong n'est pas navigable et dont l'arrêt de l'exploitation a eu lieu en 1945. Nous continuons et atteignons le village de Ban Hang Khône d'où nous profitons d'une vue panoramique sur le Mekong.




Après un arrêt pour se rafraîchir, nous reprenons la route en direction de la plage de la veille. Nous nous installons pour déjeuner dans une paillote et sommes vite rejoint par un jeune couple de bretons, voyageant pendant 3 ans. Nous passons une bonne partie de l'après-midi à discuter avec eux avant d'aller nous baigner.
Cette fois, nous ne traînons pas car la fin de la journée approche, et nous partons sur une barque pour observer les dauphins d'eau douce, une espèce en voies d'extinction qui ne compte plus que quelques dizaines de spécimens. Notre guide aura beau essayer de nous approcher au mieux, les dauphins semblent bien timides et nous ne les verrons que de loin. Nous profitons de cette balade sur le Mekong pour apprécier le coucher du soleil.






Nous rentrons bien fatigués de notre journée, et après avoir retrouvé nos trois anglophones, dînons à la guesthouse. Nous aurons l'opportunité de tester l'alcool de riz, le « Lao-lao », gentiment offert par le couple tenant la guesthouse. Autant dire que ça décape! Entre 40 et 50°!


Pour notre dernier jour dans les îles, nous nous posons et ne ferons guère plus que des aller-retours entre le restaurant de la guesthouse et les hamacs de notre terrasse, la chaleur ayant encore augmentée.




Nous profitons de notre dernière soirée avec Tayla, Tom et Dereck pour aller dîner au Nord de l'île, que nous n'avions guère exploré. Il nous faudra marcher une vingtaine de minutes pour enfin trouver un restaurant qui ne soit ni complètement vide, ni complètement plein !
Nous passons encore une fois un bon moment et rentrons ensuite à la guesthouse continuer la soirée sur la terrasse du bungalow des garçons.



Le lendemain, le départ est prévu pour 11h. Nous retrouvons nos 3 routards pour un dernier petit déjeuner, avons juste le temps de ranger nos affaires (en évitant d'embarquer les grenouilles s'étant invités dans notre bungalow) et partons directement en barque de la guesthouse pour nous rendre à nouveau à l'embarcadère de Ban Nakasang afin de rentrer ensuite en bus à Pakse.