mercredi 18 janvier 2012

Jaipur, ville rose

Après une vrai première nuit depuis notre arrivée en Inde, nous arrivons à l’arrêt de bus pour Ajmer dès 9h30. L’heure de route se fait en compagnie d’un couple de néerlandais d’une soixante d’années, ayant déjà fait un tour du monde dans leur jeunesse, et avec qui nous partageons par la suite un rickshaw pour rallier la gare d’Ajmer. En avance, nous attendons notre train pour Jaipur, ville de 2 400 000 habitants et capitale de la région du Rājasthān. Pendant les 2 heures de trajet, nous faisons la connaissance d’étudiants et de jeunes diplômés, profitant du dimanche pour rentrer chez eux.


Arrivant en rickshaw à l’hôtel en milieu d’après-midi, et n’ayant pas encore déjeuné, nous nous installons rapidement dans la chambre. Affamés, nous nous précipitons à la terrasse du restaurant de l’hôtel, où nous profitons de la vue et des cerfs-volants (toujours présents au dessus de nos têtes pour ce festival du vent qui n’en finit plus !). L’après-midi étant presque terminée, nous profitons des dernières heures de soleil pour arpenter les alentours de la ville. Dans cette région à dominante musulmane, nous sommes surpris par l’appel à la prière au détour d’un minaret ! Dans cette grande ville, et comme dans toutes les grandes villes indiennes, nous constatons qu’il y a une circulation folle, que la ville est très polluée et très sale. Nous croisons même des cochons sauvages en plein milieu de la rue. Certain n’hésite pas à manger du plastique !!



La nuit tombant, et certains indiens nous ayant déconseillé de trainer quand il fait nuit (les grandes villes étant peu sûres une fois la nuit tombée pour les touristes), nous cherchons un rickshaw pour rentrer. Nous sommes abordés par deux hommes conduisant un rickshaw. Méfiants, nous passons notre chemin et attendons qu’un autre se présente. Cela ne tarde pas et lorsque nous montons dans celui-ci, les deux autres ne sont toujours pas loin. Le chauffeur de notre rickshaw repart à fond les manettes après un court échange avec eux. Arrivée à l’hôtel, il nous explique qu’il ne faut surtout pas prendre les rickshaws avec deux conducteurs car généralement, cela n’est pas de bon augure (l’un conduit et l’autre part avec votre sac !!!). Pour quelques euros, nous négocions avec lui pour qu’il nous emmène voir les différents lieux touristiques car certains sont éloignés d’une dizaine de kilomètres du centre ville.

Le matin même, nous retrouvons Salim, notre rickshaw de la veille. Ainsi, commence notre course folle à travers la ville, où la circulation semble encore plus dense et dangereuse qu’à Dehli ! En une vingtaine de minutes nous voilà arrivés au City Palace, encore occupé par le maharaja et sa famille. Certains édifices y sont aménagés en musées, au travers d’une succession de cours et de petits palais. Arrivés en avance pour l’ouverture, nous prenons quelques photos et préférons nous rendre non loin de là, à Jantar Matar. Cet observatoire astronomique rassemble, sous formes de sculptures abstraites, des instruments construits au XVIIème siècle ; notamment un impressionnant cadran solaire muni d’un énorme escalier qui se révèle être le plus exact du monde !






Après cette leçon d’astronomie, nous retrouvons Salim pour aller à Amber Palace, situé à 10 kilomètres au nord-est de Jaipur. Ancienne résidence du maharaja, celle-ci fut abandonnée pour créer Jaipur et le City Palace lorsque la population s’est agrandie (Amber Palace étant situé dans les collines et les terrains alentours étant difficilement constructibles). Tambours battants, nous arrivons sur place et nous nous retrouvons parmi la foule de touristes qui s’apprêtent à monter en haut de la forteresse. De nombreux touristes étrangers n’hésitent pas à y accéder à dos d’éléphants, accompagnés de leurs cornacs. Nous croisons également des vendeurs ambulants et de nombreux guides qui ne cessent de nous interpeller. La forteresse nous séduit de part sa qualité architecturale (ornements, peinture, jardins) et ses spécificités indiennes (une pièce comporte des milliers de petits miroirs placés là dans le but de réchauffer la pièce en hiver)…









Après une bonne heure et demie passée entre les murs d’Amber Palace, il est temps de repartir pour le centre ville de Jaipur afin d’y déjeuner. En route, nous nous arrêtons quelques minutes face au lac Man Sagar, où au milieu trône abandonné le Jal Mahal, ancien palais d’été des princes. Ayant accepté que notre chauffeur nous fasse passer dans deux magasins où il touche une commission même si nous n’achetons rien, nous nous y rendons. En allant vers le centre, Salim nous emmène voir le Palais des vents (seule la façade principale vaut le détour), construit en 1799 et bâti de telle sorte que le vent puisse y circuler afin de rafraîchir l'atmosphère. 



Il nous dépose ensuite pour quelques heures à Johari Bazar, grande artère vivante de Jaipur, afin de déjeuner et profiter des multiples échoppes présentes. Après un déjeuner quelque peu épicé et un shopping qui s’est avéré improductif (à vrai dire, on n’a même pas envie de regarder car les sollicitations sont bien trop nombreuses), nous retrouvons Salim et repartons de plus belle en direction de l’hôtel pour récupérer nos affaires. Il nous faut peu de temps pour atteindre la gare et c’est après un dernier au revoir à notre pilote attitré que nous atteignons notre quai, direction Agra ! Arrivée prévu à 21h30 le soir même.

3 commentaires:

  1. ça me rappelle les photos que le neo-regionaliste Clem C avait rapporté d'India, et que j'avais bouffées en long, en large, et en profondeur.
    Et aussi le film neo-surrealiste The Fall de Tarsem.
    On voit que vous avez deja deux semaines de sommeil de retard et que vous manquez de vitamine C18 ☺.

    En un mot made in 83 : ça deboite.

    PS: mon bridge que Clem avait emporté en Inde avait souffert du voyage. Je vois que le Casio commence à prendre la poussiere aussi. Fichu pays.

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  2. salut les coco! je viens de découvrir vos deux derniers post d'un coup, wééé!
    on dirait que vous savez ce que vous faites, le programme est bien ficelé, on sent pas de temps mort ou d'errance, et puis on vous la fait pas hein, les ptits malins avec leurs techniques de truands là c'est pas pour vous! super mama in da place
    c'est génial que les contacts se nouent aussi facilement et que vous soyez dans l'échange, ça va être très riche. J'aime beaucoup les photos avec les montagnes en fond, ça donne envie de voir ce qu'il y a autour des villes (c'est prévu?)
    Il y a beaucoup de touristes et d'étrangers? vous attirez l'attention?
    plein de bises les kids

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    1. Oui, on a prevu de se rendre dans des villes beaucoup plus petites (ce sera pour le prochain post!) mais pas dans la campagne profonde!
      Il y a pas mal de touristes sur les sites tres connus mais pas dans les coins plus recules.
      Pour attirer l'attention, ca c'est sur qu'il n'y a pas de problemes! Autant, c'est sympa des fois, autant des fois, ca devient lourd! Surtout quand tu te rends compte que le mec est en fait un guide ou qu'il cherche a te vendre quelque chose!! Les types n'hesitent pas a nous suivre sur des centaines de metres... Quand y'en a un peu trop, on se debrouille pour les virer!
      On nous prends pour des russes, des allemands, mais des qu'on ouvre la bouche, on est grille!lol
      On vous en dira plus bientot. Pas toujours facile d'avoir le net!
      Bisoucooks

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