mardi 17 janvier 2012

Pushkar, ville sacrée... No meat, no alcohol!!


Comme prévu, nous partons en début de matinée avec Robert, notre hôte, et Moti, son chauffeur. Ce dernier nous dépose à la gare d’Old Delhi, après une heure de trajet typique. Nous arrivons à bon port, ou plutôt à bon quai, avec une heure d’avance, ce qui nous laisse le temps de trouver la plateforme où arrivera notre train en direction d’Ajmer.

Ne sachant pas si nous pourrons nous restaurer durant ce trajet de 10 heures, nous décidons de partir à la recherche de notre déjeuner. Nous déambulons ainsi sur notre quai de départ, où s’entassent les passagers en attente de leurs trains et où, un grand nombre de vendeurs sont déjà présents. On nous propose aussi bien de la junk food (chips, biscuits, etc) que des plats locaux épicés. Ces derniers n’ont pas la faveur du public que nous sommes et Jonathan ayant malheureusement aperçu un Mac Donald dès notre arrivée à la gare (je sais les gars, vous m’aviez prévenu que John essaierai de m’y embarquer à la première occasion), c’est là-bas que nous finissons par commander. La présence d’un cafard, se baladant autour de la table où nous attendions notre take away, ne m’a pas spécialement donné envie de retenter l’expérience !!

Notre Big Mac indien en poche (pareil que le French Big Mac, le bœuf en moins, le poulet à la sauce épicée en plus), nous tentons de demander à la population locale, comment trouver l’endroit de la plateforme où nous sommes supposés attendre le train. Etant donné qu'il n’existe pas de repères pour identifier notre wagon (ou tout du moins pas dans la gare de Old Delhi), nous nous plaçons au milieu du quai… 
A l’arrivée du train, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas du tout au bon endroit et entamons une course poursuite avec nos sacs à dos. Il nous faut nous frayer un chemin parmi la foule. Finalement, la tache ne se révèle pas si compliquée que nous l’avions prévu.  Nous pouvons enfin déambuler dans le couloir du train à la recherche de nos deux places situé en 1ère classe dans la catégorie 2A (4 couchettes séparés du couloir par un rideau et avec air conditionnée), déposer nos affaires et, enfin, déguster notre Big Mac indien… froid.



Vite englouti, notre déjeuner nous renvoie à une atmosphère plus détendue où la fatigue me guette. Quand je souhaite me reposer et décide de monter sur le lit aux dimensions limitées (6 feat est la taille maximum), cela devient comique. S’allonger devient difficile et mes pieds sortent des limites pour atterrir dans le couloir. Le repos ne s’annonce pas des plus aisé avec la présence de quelques cafards dont un sur la couverture, et de vendeurs ambulants beuglant le long du couloir, qui animent vos oreilles et chatouillent vos pieds. Ces derniers feront vite la connaissance d’une tête, prise au hasard pendant mon sommeil, sans gravité apparente !

Marine, quant à elle, fait rapidement la connaissance de l’indien situé en face d’elle, Vinay, professeur de mathématique et d’informatique d’Ahmedabad, ville de 4 800 000 habitants située dans la région du Gujarat, au sud-ouest de l’Inde. Ce dernier se montre très curieux et entame la discussion dans un anglais plus que correcte. Il veut savoir d’où l’on vient, pourquoi nous sommes en Inde, dans quoi nous travaillons. Il demande à voir les photos que nous avons prises, veut savoir ce que l’on pense de l’Inde…  Mais aussi ce que l’on mange en France et pourquoi nous sommes en si bonne santé comparé aux américains ou même aux indiens ! Tous ces sujets permettent également d’aborder le système de sécurité sociale, la politique, la pauvreté en Inde, l’économie, le sport... Vous l’aurez compris, la discussion a été très intéressante et enrichissante. Nous avons également dîné avec lui dans le train un plat typiquement indien Aloo Paratha car l’arrivée à Ajmer était prévue à 20h20 et nous avions encore 45 minutes de taxi pour rejoindre le Pushkar Lake Palace à Pushkar, petite ville plus tranquille de 17 000 habitants. 
Finalement, le long trajet qui nous amène jusqu’à Ajmer passe relativement vite, et il est déjà  l’heure de descendre sur le quai de la gare. Vinay est le premier indien avec lequel nous avons pu avoir un vrai échange et les au revoir ont été assez émouvant même si les indiens ne sont pas très expansifs.

Dès la sortie de la gare, nous sommes assaillis par les conducteurs de ricksaws, taxis… mais Captain, notre chauffeur attitré pour Pushkar, coupe cours aux négociations en venant nous chercher. Nous profitons du taxi pour nous reposer un peu mais notre joie est de courte durée. Le chauffeur du taxi nous annonce que l’hôtel est complet… 
Après discussion avec le propriétaire de l’hôtel en question, et étant donné qu’un de ces réceptionnistes s’est embrouillé dans les réservations, il nous propose, pour le même prix, de nous emmener un peu plus loin au Gulaab Niwaas Hôtel, un hôtel 3 étoiles dirigé par son frère. Malgré l’imposant complexe qui se dresse devant nous et la gentillesse du personnel,  nous constatons en arrivant dans la chambre que l’hôtel ne correspond pas aux services qu’il propose. Nous avions demandé une chambre avec vu sur le lac, nous en avons une sur l’arrière. Il n’y a pas d’eau chaude, les draps ne semblent pas propres et malgré la demande de couvertures supplémentaires, il fait froid ! Nous décidons par précaution de nous glisser gentiment dans nos sacs à viande, après avoir repéré quelques éléments suspects dans notre lit.

Le lendemain, nous en sortons difficilement. La température ne doit pas dépasser les 10°C. Nous décidons alors de ranger nos affaires, d’aller prendre le petit déjeuner et de partir rapidement en ville à la recherche d’un hôtel plus « chaleureux ». Sachant que le check out et à midi, par précaution (ne sachant pas s’il sera difficile de trouver un autre hôtel), nous laissons nos affaires et descendons par de longues enjambées en ville.


La quasi absence de signalétique ne nous rend pas les choses aisées. Demandant notre chemin plusieurs fois, et après avoir du parcourir certaines zones sans chaussures, nous arrivons enfin à l’hôtel Karim Villas (conseillé par le « famous » guide du routard). Nous validons illico presto la chambre. Fort sympathique, le propriétaire nous ramène gratuitement en moto à l’autre hôtel. En sortant de notre ancienne chambre, nous dévalons les marches du Gulaab Niwaas Hôtel, payons notre dû et partons rapidement.




Vingt minutes nous suffisent pour rejoindre notre nouvel hébergement afin d’y déposer tout notre barda. Nous en profitons pour déjeuner dans un restaurant situé à proximité avant de rejoindre l’agitation de la ville. En effet, la ville est très animée en ce jour de fête régionale que représente le Kite feast (fête des cerfs-volants). Les habitants jouent sur les toits et dans les rues avec de nombreux cerfs-volants. Selon la coutume, plus une personne arrive à en attraper, plus elle aura de chance pour toute l’année ! S’en suit une balade dans les rues à travers les centaines d’échoppes et commerces, où nous prenons le temps de faire quelques achats. Certains commerçants cuisinent et partagent gratuitement leurs nourritures avec la population, notamment les plus démunis, en ce jour de célébration. S’ajoute à cela une musique entrainante, sorte d’électro techno indienne, digne des plus grands DJs de la scène actuelle ! 


Nous finissons notre visite aux portes du désert, dans le nord de Puskar, où se trouve le départ des balades en chameaux. Nous y faisons la rencontre d’une femme et de ses 2 enfants venant des villages alentours. Le dialogue se noue rapidement avec la petite famille, mais il est vite brisé par l’arrivée d’un groupe de jeunes indiens aux intentions douteuses. Après quelques échanges verbaux, surement intimidée, la femme et ses deux enfants partent sans un mot. Stupéfait, sous les regards malsains de la bande de jeunes, nous passons notre chemin.


Afin d’apaiser nos chakras, nous terminons la journée par une descente aux ghâts, sorte d'escaliers qui permettent d’accéder à des bains où ont lieu les rituels d’ablutions, typiques de la religion hindou. Nous devons à nouveau nous déchausser pour y accéder. 
A peine arrivés, une famille indienne s’installe à deux pas de nous. Une des jeunes filles nous sourit, et nous sentons bien qu’elle et les autres jeunes cherchent à entrer en contact. Nous assistons à quelques bains rituels. Finalement, deux jeunes filles s’approchent et nous entamons une discussion un peu difficile car leur anglais n’est pas très bon. Le père nous demande d’où l’on vient, etc… et ils finissent par s’éloigner pour manger. Au moment de partir, la jeune fille nous rattrape pour nous donner un peu de nourriture, emballée dans du papier journal. Nous décidons de la prendre en photos car, malgré la barrière de la langue, elle est très attachante. 








Rassasiés de cette journée, nous rentrons sous les premières fusées et autres pétards lancés dans le ciel bleu de Pushkar et qui dureront toute au long de la soirée.

4 commentaires:

  1. Waou!

    Ce trip s'annonce très riche en émotions !
    Régalez vous bien les p'tits loups, et que la suite du voyage se déroule aussi bien pour vous deux, avec un temps aussi clément! ;)

    Des bisous!

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  2. Top classe le reportage, ravi de voir que vous etes chaud pour nous rerransmettre tt ça en live :-P j'ai pas encore tt lu mais j'y kanquerai pas ce week end...;-) en tt cas c trop bio, ça a l'air d'etre la regalade;-) bises

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  3. Merci de nous faire partager ce superbe voyage, nous pensons bien à vous.
    Bises du Berry

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  4. Ca nous fait plaisir de vous faire voyager avec nous. C'est aussi l'occasion de garder une trace écrite de cet incroyable voyage!
    On vous embrasse

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