jeudi 28 juin 2012

Dans l'immensité du Sud Lipez et du Salar d'Uyuni...

Nous avons rendez-vous à 7h30 devant l’agence Estrella del Sur à San Pedro de Atacama. Aujourd’hui, c’est le grand départ pour la Bolivie et la région du Sud Lipez. Nous sommes impatients de découvrir ce fameux salar d’Uyuni dont nous avons tant entendu parlé. Mais avant ça, bien d’autres sites nous attendent.

Nous voilà donc partis en bus avec le chauffeur, le responsable de l’agence et  4 autres personnes : Joroen un néerlandais d’une trentaine d’année, Tedj un anglais d’origine indienne d’une vingtaine d’année, ainsi qu’un couple, Misri une japonaise ayant la quarantaine et Antonio un chilien d’une cinquantaine d’année. L’équipe est constituée ! Les deux premiers parlent anglais et un peu espagnol, les deux derniers ne parlent que l’espagnol. La communication risque de poser problème…

Nous nous dirigeons vers le poste frontière chilien pour faire tamponner nos passeports. A peine arrivée, nous apercevons une queue monstrueuse et l’attente s’annonce plutôt longue. Une bonne heure plus tard, nous remontons dans le bus et partons enfin pour le poste frontière bolivien. Nous devons changer de véhicule là-bas car les agences chiliennes n’ont pas le droit d’emmener les touristes dans cette région. Il est d’ailleurs impossible de rentrer en Bolivie avec une voiture de location chilienne et inversement.

Arrivés sur place, notre chauffeur prépare le petit déjeuner tandis que nous devons à nouveau faire tamponner nos passeports. Nous déjeunons brièvement en compagnie de notre guide pour ces 3 jours, Filiberto, avant de monter dans le 4x4 et quitter définitivement la frontière !


Nous sommes au milieu de nulle part et on s’en met déjà plein la vue !  Tout d’abord, nous nous arrêtons à la Laguna Banca, un lac d’une blancheur magnifique. 




Le deuxième arrêt est la Laguna Verde, un lac d’une couleur verte à plus de 4 500 mètres d’altitude avec le volcan Licancabur en fond. Sa couleur dépend des vents.


Nous traversons ensuite le désert de Salvador Dali, nommé ainsi en hommage au peintre (ce désert rappelant certains de ces tableaux). Ce désert est considéré comme l’un des plus beaux au monde et Filiberto nous y arrête pour immortaliser celui-ci.



Nous continuons en direction du salar de Chalviri, où se trouve une piscine d’eau thermale à 37°C. Etant donné la température extérieure glaciale, aucun d’entre nous ne tente la baignade. Pourtant certains n’ont pas hésité et il y a du monde qui se baigne. 



Nous reprenons la route et après quelques minutes, Filiberto s’arrête au milieu de la piste. Nous avons crevé ! Assez courant vu l’état de la piste. Finalement, nous arrivons à notre dernière visite de la matinée, les geysers Sol de Manana. Bien diffèrent des geysers del Tatio. Ces derniers sont plus rapprochés et les cratères bien plus visibles. Nous tâchons de ne pas tomber dans l’un d’eux car le risque d’accident est bien réel, tout en nous réchauffant grâce aux fumerolles!




Nous repartons enfin pour aller déjeuner à l’auberge où nous allons loger pour la nuit à 4 300 mètres d’altitude. Arrivés sur place, nous investissons notre chambre commune. Il fait bien déjà bien froid dans celle-ci et la nuit s’annonce difficile. On nous avait prévenu que dans le coin, la température peut facilement atteindre -15°C la nuit (le routard indique même -30°C en hiver le soir!).

Après ce déjeuner tardif, nous profitons d’une petite heure de pause avant de remonter en voiture pour nous rendre à la Laguna Colorada. Ce lac doit sa couleur rouge sang aux algues microscopiques réagissant à la lumière dont se nourrissent les flamands roses. Il est entouré de nombreux volcans et le paysage est époustouflant !




Vers 17h et après une balade sympathique mais difficile vu l’altitude, nous retournons à l’auberge. Le goûter nous attend et nous sommes bien contents d’avoir une boisson chaude entre les mains. Nous discutons tranquillement moitié en anglais, moitié en espagnol et un peu en langage des signes. Malgré tout, nous arrivons à communiquer.

Le soir venu, le dîner est servi tôt et nous ne traînons pas à nous coucher, la température ayant chuté depuis le coucher du soleil. De plus, l’altitude nous colle un mal de crâne assez costaud.


Le lendemain, nous nous réveillons après une très mauvaise nuit. Le mal de crâne ne nous a pas lâché et nous avons eu froid. Il faut dire que la température de la chambre n’a pas dépassé les 5°C…  Nous avons de plus la mauvaise surprise de voir que l’autre groupe ayant passé la nuit dans la même auberge n’a pas fermé la porte en partant ! Nous petit-déjeunons donc en intérieur mais avec la température de l’extérieur ! A 6H30 du matin, nous ne sommes pas ravis.

Nous quittons l’endroit sur les coups de 7h30 pour nous rendre à l’Arbol de Piedra (l’arbre de pierre), formé par l’érosion de roches volcaniques en plein milieu du désert de Siloli aux couleurs rouge et marron. Nous ne restons pas bien longtemps hors de la voiture car malgré le fait que le soleil soit levé, l’air est très froid.




Nous nous dirigeons ensuite vers les lagunas Honda, Hedionda et Canapa dont les couleurs varient selon l’orientation du soleil. De nombreux flamands roses nichent ici.









En chemin pour le prochain site, nous sommes surpris de voir des coureurs au milieu de nulle part. Il semblerait qu’une compétition ait lieu. Fili, notre conducteur n’a jamais vu ça ! Cela doit être bien difficile de courir à cette altitude et pourtant, ils sont nombreux ! « Loco, loco » comme dira notre chauffeur… Autrement dit, ils sont fous !

Enfin, nous arrivons au Mirador du Volcan Ollague, un point de vue sur ce volcan, où nous déjeunons.


Une longue route nous attend pour nous rendre à proximité du Salar d’Uyuni où nous passerons la deuxième nuit. Nous traversons le Salar de Chiguana où nous faisons un bref arrêt, puis un deuxième car nous crevons pour la deuxième fois ! (Mieux vaut s’assurer de partir avec une compagnie sérieuse en cas de plus gros pépin, certaines personnes seraient apparemment mortes de faim et de froid suite à des pannes sur le Salar d’Uyuni…).


Nous arrivons en fin d’après-midi à notre auberge, d’où l’on peut déjà apercevoir le Salar d’Uyuni. Ce soir, nous dormons dans une auberge en sel. Nous avons droit à une chambre privée et même à une douche chaude !



Nous profitons de la fin d’après-midi pour goûter en attendant le dîner. Celui-ci sera servi tôt et comme de toute façon, l’électricité est coupée à partir de 21h, nous ne traînons pas. L’auberge n’étant pas remplie, nous dévalisons les couvertures sur quelques lits histoire de ne pas avoir froid toute la nuit !


Nous sommes réveillés par Filiberto pour le petit-déjeuner à 6h. 


Il nous faut partir vers 6h30 si l’on veut profiter du lever de soleil sur le Salar. Nous voilà donc partis. Nous roulons depuis un moment sur cette étendue blanche qui n’en finit plus ! Comment notre guide fait-il pour se repérer depuis que nous avons quitté la frontière ? L’habitude sûrement ! Nous finissons par nous arrêter au milieu de nulle part. On se croirait sur la banquise, le sel ressemblant à de la glace.

A 3 650 mètres d’altitude, cet immense désert de sel fait plus de 12 500 kilomètres ². C’est le plus grand au monde. Il mesurerait plus de la superficie de 2 départements français ! Sur 40 mètres d’épaisseur alterne couches de glaise et couches de sel et dessous se trouverait plus de la moitié des réserves de lithium du monde ! Peu exploitées pour le moment, seul le sel est récupéré à la main. L’emploi des machines couterait bien trop cher et surtout la surexploitation détruirait le salar, haut lieu touristique. Du mois de janvier à mars, il n’est pas possible de le visiter car la température étant plus chaude, celui se transforme en un lac peu profond (d’un mètre maximum), mais suffisant pour rendre la conduite dangereuse.





Sur le salar, on trouve quelques îles avec des cactus géants de 10 à 12 mètres. Nous visitons l’Isla Pescado. Nous nous rendons au sommet et contemplons l’immensité du salar. Paysage incroyable.





Nous repartons ensuite pour le Musée du Sel, un ancien hôtel de sel, désormais fermé et reconverti car les évacuations des eaux usées polluaient le salar !



L’arrêt suivant a lieu dans une mine de sel, au milieu de nulle part. Des pyramides de sel sont érigées à la pelle puis, le sel est embarqué dans des camions pour être conduit dans des usines.



Nous faisons ensuite un bref arrêt à ce qu’on appelle ici l’œil du salar. Ce sont des zones où l’air ressort en faisant bouillonner l’eau se trouvant en surface.


Nous nous arrêtons dans le village de Colchani pour la pause-déjeuner, où nous visitons une usine de traitement du sel. Assez sommaire… Nous avons aussi la possibilité de faire quelques achats dans les nombreuses échoppes d’artisanats.

Nous repartons pour notre dernier arrêt, le cimetière de train. Le vent y est glacial et l’arrêt est plus que bref !




Nous arrivons à Uyuni en début d’après-midi. Après avoir déposé nos sacs à l’agence Estrella del Sur, nous partons comparer les différentes agences proposant des trajets en bus accompagnés par Tedj et Joroen. Finalement, nous optons pour la plus chère. Il faut dire qu’il est déconseillé de voyager la nuit en Bolivie mais malheureusement, nous n’avons pas le choix, ni le temps, voulant nous rendre directement à La Paz.

Nous profitons de la fin d’après-midi pour aller boire un coup tous les 4 avant de partir chacun de notre côté. Nous quittons la ville d’Uyuni sur les coups de 20h. La route est plus une piste qu’une route et nous ne regrettons pas d’avoir opté pour la meilleure compagnie ! Arrivée prévue le lendemain matin tôt. A suivre…

3 commentaires:

  1. Fanette, Maman.28 juin 2012 à 09:10

    Déjà en photos c'est superbe alors "en vrai " j'imagine !et tout ça dans le même pays !
    Dommage nous n'irons jamais à cause de l'altitude.
    Marine,fallait le faire , trouver un chat au milieu de nulle part !
    Félicitations John pour ton superbe saut!( crois en une ancienne prof d'EPS!) ; très sympa cette photo.

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  2. Salut à vous 2
    j espere que tout va bien, on continue a suivre vos aventures et ce changement de dernière minute pour la Bolivie.
    J'imagine que vous regrettez pas :) ces magnifiques, ces lagunes c'est hallucinant !
    bon courage pour la suite, le froid , la fatigue ... on pense
    à vous
    bises
    Alex, Mag & Lucca

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  3. Vous êtes heureux, vous sautez, vous dancez (place à la fatigue !). La bolivie, quels magnifiques paysages, que de belles couleurs dans ces lacs et cette mer de sel, fantastique, même les nappes ont des couleurs chatoyantes. Merci d'être avec vous. Bisous à vous deux.

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