Nous avons rendez-vous à 7h30
devant l’agence Estrella del Sur à San Pedro de Atacama. Aujourd’hui, c’est le
grand départ pour la Bolivie et la région du Sud Lipez. Nous sommes impatients
de découvrir ce fameux salar d’Uyuni dont nous avons tant entendu parlé. Mais
avant ça, bien d’autres sites nous attendent.
Nous voilà donc partis en bus
avec le chauffeur, le responsable de l’agence et 4 autres personnes : Joroen un néerlandais
d’une trentaine d’année, Tedj un anglais d’origine indienne d’une vingtaine
d’année, ainsi qu’un couple, Misri une japonaise ayant la quarantaine et
Antonio un chilien d’une cinquantaine d’année. L’équipe est constituée !
Les deux premiers parlent anglais et un peu espagnol, les deux derniers ne
parlent que l’espagnol. La communication risque de poser problème…
Nous nous dirigeons vers le poste
frontière chilien pour faire tamponner nos passeports. A peine arrivée, nous
apercevons une queue monstrueuse et l’attente s’annonce plutôt longue. Une
bonne heure plus tard, nous remontons dans le bus et partons enfin pour le
poste frontière bolivien. Nous devons changer de véhicule là-bas car les
agences chiliennes n’ont pas le droit d’emmener les touristes dans cette région.
Il est d’ailleurs impossible de rentrer en Bolivie avec une voiture de location
chilienne et inversement.
Arrivés sur place, notre
chauffeur prépare le petit déjeuner tandis que nous devons à nouveau faire
tamponner nos passeports. Nous déjeunons brièvement en compagnie de notre guide
pour ces 3 jours, Filiberto, avant de monter dans le 4x4 et quitter
définitivement la frontière !
Nous sommes au milieu de nulle
part et on s’en met déjà plein la vue !
Tout d’abord, nous nous arrêtons à la Laguna Banca, un lac d’une blancheur
magnifique.
Le deuxième arrêt est la Laguna
Verde, un lac d’une couleur verte à plus de 4 500 mètres d’altitude avec
le volcan Licancabur en fond. Sa couleur dépend des vents.
Nous traversons ensuite le désert
de Salvador Dali, nommé ainsi en hommage au peintre (ce désert rappelant
certains de ces tableaux). Ce désert est considéré comme l’un des plus beaux au
monde et Filiberto nous y arrête pour immortaliser celui-ci.
Nous continuons en direction du
salar de Chalviri, où se trouve une piscine d’eau thermale à 37°C. Etant donné
la température extérieure glaciale, aucun d’entre nous ne tente la baignade. Pourtant
certains n’ont pas hésité et il y a du monde qui se baigne.
Nous reprenons la route et après
quelques minutes, Filiberto s’arrête au milieu de la piste. Nous avons
crevé ! Assez courant vu l’état de la piste. Finalement, nous arrivons à
notre dernière visite de la matinée, les geysers Sol de Manana. Bien diffèrent
des geysers del Tatio. Ces derniers sont plus rapprochés et les cratères bien
plus visibles. Nous tâchons de ne pas tomber dans l’un d’eux car le risque
d’accident est bien réel, tout en nous réchauffant grâce aux fumerolles!
Nous repartons enfin pour aller
déjeuner à l’auberge où nous allons loger pour la nuit à 4 300 mètres
d’altitude. Arrivés sur place, nous investissons notre chambre commune. Il fait
bien déjà bien froid dans celle-ci et la nuit s’annonce difficile. On nous
avait prévenu que dans le coin, la température peut facilement atteindre -15°C
la nuit (le routard indique même -30°C en hiver le soir!).
Après ce déjeuner tardif, nous
profitons d’une petite heure de pause avant de remonter en voiture pour nous
rendre à la Laguna Colorada. Ce lac doit sa couleur rouge sang aux algues
microscopiques réagissant à la lumière dont se nourrissent les flamands roses.
Il est entouré de nombreux volcans et le paysage est époustouflant !
Vers 17h et après une balade
sympathique mais difficile vu l’altitude, nous retournons à l’auberge. Le
goûter nous attend et nous sommes bien contents d’avoir une boisson chaude
entre les mains. Nous discutons tranquillement moitié en anglais, moitié en
espagnol et un peu en langage des signes. Malgré tout, nous arrivons à
communiquer.
Le soir venu, le dîner est servi
tôt et nous ne traînons pas à nous coucher, la température ayant chuté depuis
le coucher du soleil. De plus, l’altitude nous colle un mal de crâne assez
costaud.
Le lendemain, nous nous
réveillons après une très mauvaise nuit. Le mal de crâne ne nous a pas lâché et
nous avons eu froid. Il faut dire que la température de la chambre n’a pas
dépassé les 5°C… Nous avons de plus la
mauvaise surprise de voir que l’autre groupe ayant passé la nuit dans la même
auberge n’a pas fermé la porte en partant ! Nous petit-déjeunons donc en
intérieur mais avec la température de l’extérieur ! A 6H30 du matin, nous
ne sommes pas ravis.
Nous quittons l’endroit sur les
coups de 7h30 pour nous rendre à l’Arbol de Piedra (l’arbre de pierre), formé
par l’érosion de roches volcaniques en plein milieu du désert de Siloli aux
couleurs rouge et marron. Nous ne restons pas bien longtemps hors de la voiture
car malgré le fait que le soleil soit levé, l’air est très froid.
Nous nous dirigeons ensuite vers
les lagunas Honda, Hedionda et Canapa dont les couleurs varient selon l’orientation
du soleil. De nombreux flamands roses nichent ici.
En chemin pour le prochain site,
nous sommes surpris de voir des coureurs au milieu de nulle part. Il semblerait
qu’une compétition ait lieu. Fili, notre conducteur n’a jamais vu ça !
Cela doit être bien difficile de courir à cette altitude et pourtant, ils
sont nombreux ! « Loco, loco » comme dira notre chauffeur…
Autrement dit, ils sont fous !
Enfin, nous arrivons au Mirador
du Volcan Ollague, un point de vue sur ce volcan, où nous déjeunons.
Une longue route nous attend pour
nous rendre à proximité du Salar d’Uyuni où nous passerons la deuxième nuit.
Nous traversons le Salar de Chiguana où nous faisons un bref arrêt, puis un
deuxième car nous crevons pour la deuxième fois ! (Mieux vaut s’assurer de
partir avec une compagnie sérieuse en cas de plus gros pépin, certaines
personnes seraient apparemment mortes de faim et de froid suite à des pannes
sur le Salar d’Uyuni…).
Nous arrivons en fin d’après-midi
à notre auberge, d’où l’on peut déjà apercevoir le Salar d’Uyuni. Ce soir, nous
dormons dans une auberge en sel. Nous avons droit à une chambre privée et même
à une douche chaude !
Nous profitons de la fin
d’après-midi pour goûter en attendant le dîner. Celui-ci sera servi tôt et
comme de toute façon, l’électricité est coupée à partir de 21h, nous ne
traînons pas. L’auberge n’étant pas remplie, nous dévalisons les couvertures
sur quelques lits histoire de ne pas avoir froid toute la nuit !
Nous sommes réveillés par
Filiberto pour le petit-déjeuner à 6h.
Il nous faut partir vers 6h30 si l’on veut profiter du lever de soleil sur le Salar. Nous voilà donc partis. Nous roulons depuis un moment sur cette étendue blanche qui n’en finit plus ! Comment notre guide fait-il pour se repérer depuis que nous avons quitté la frontière ? L’habitude sûrement ! Nous finissons par nous arrêter au milieu de nulle part. On se croirait sur la banquise, le sel ressemblant à de la glace.
Il nous faut partir vers 6h30 si l’on veut profiter du lever de soleil sur le Salar. Nous voilà donc partis. Nous roulons depuis un moment sur cette étendue blanche qui n’en finit plus ! Comment notre guide fait-il pour se repérer depuis que nous avons quitté la frontière ? L’habitude sûrement ! Nous finissons par nous arrêter au milieu de nulle part. On se croirait sur la banquise, le sel ressemblant à de la glace.
A 3 650 mètres d’altitude, cet
immense désert de sel fait plus de 12 500 kilomètres ². C’est le plus
grand au monde. Il mesurerait plus de la superficie de 2 départements
français ! Sur 40 mètres d’épaisseur alterne couches de glaise et couches
de sel et dessous se trouverait plus de la moitié des réserves de lithium du
monde ! Peu exploitées pour le moment, seul le sel est récupéré à la main.
L’emploi des machines couterait bien trop cher et surtout la surexploitation
détruirait le salar, haut lieu touristique. Du mois de janvier à mars, il n’est
pas possible de le visiter car la température étant plus chaude, celui se
transforme en un lac peu profond (d’un mètre maximum), mais suffisant pour
rendre la conduite dangereuse.
Sur le salar, on trouve quelques
îles avec des cactus géants de 10 à 12 mètres. Nous visitons l’Isla Pescado.
Nous nous rendons au sommet et contemplons l’immensité du salar. Paysage
incroyable.
Nous repartons ensuite pour le
Musée du Sel, un ancien hôtel de sel, désormais fermé et reconverti car les
évacuations des eaux usées polluaient le salar !
L’arrêt suivant a lieu dans une
mine de sel, au milieu de nulle part. Des pyramides de sel sont érigées à la
pelle puis, le sel est embarqué dans des camions pour être conduit dans des
usines.
Nous faisons ensuite un bref
arrêt à ce qu’on appelle ici l’œil du salar. Ce sont des zones où l’air ressort
en faisant bouillonner l’eau se trouvant en surface.
Nous nous arrêtons dans le village de Colchani pour la pause-déjeuner, où nous visitons une usine de traitement du sel.
Assez sommaire… Nous avons aussi la possibilité de faire quelques achats dans
les nombreuses échoppes d’artisanats.
Nous repartons pour notre dernier
arrêt, le cimetière de train. Le vent y est glacial et l’arrêt est plus que
bref !
Nous arrivons à Uyuni en début
d’après-midi. Après avoir déposé nos sacs à l’agence Estrella del Sur, nous
partons comparer les différentes agences proposant des trajets en bus
accompagnés par Tedj et Joroen. Finalement, nous optons pour la plus chère. Il
faut dire qu’il est déconseillé de voyager la nuit en Bolivie mais
malheureusement, nous n’avons pas le choix, ni le temps, voulant nous rendre
directement à La Paz.
Nous profitons de la fin
d’après-midi pour aller boire un coup tous les 4 avant de partir chacun de
notre côté. Nous quittons la ville d’Uyuni sur les coups de 20h. La route est
plus une piste qu’une route et nous ne regrettons pas d’avoir opté pour la
meilleure compagnie ! Arrivée prévue le lendemain matin tôt. A suivre…
Déjà en photos c'est superbe alors "en vrai " j'imagine !et tout ça dans le même pays !
RépondreSupprimerDommage nous n'irons jamais à cause de l'altitude.
Marine,fallait le faire , trouver un chat au milieu de nulle part !
Félicitations John pour ton superbe saut!( crois en une ancienne prof d'EPS!) ; très sympa cette photo.
Salut à vous 2
RépondreSupprimerj espere que tout va bien, on continue a suivre vos aventures et ce changement de dernière minute pour la Bolivie.
J'imagine que vous regrettez pas :) ces magnifiques, ces lagunes c'est hallucinant !
bon courage pour la suite, le froid , la fatigue ... on pense
à vous
bises
Alex, Mag & Lucca
Vous êtes heureux, vous sautez, vous dancez (place à la fatigue !). La bolivie, quels magnifiques paysages, que de belles couleurs dans ces lacs et cette mer de sel, fantastique, même les nappes ont des couleurs chatoyantes. Merci d'être avec vous. Bisous à vous deux.
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