mardi 19 juin 2012

Santiago du Chili, capitale en pleine expansion


Après 16 heures de vol, nous arrivons enfin à l’aéroport de Santiago. Il est près de midi et le décalage horaire est plutôt costaud (pour nous, c’est le milieu de la nuit !). Nous récupérons nos sacs et sortons de l’aéroport à la recherche du bus pour le centre-ville. Une nouvelle aventure commence surtout au niveau linguistique ! Marine et moi n’ayant pas étudiés l’espagnol, l’affaire semble mal embarquée… Dans un espagnol un peu hésitant, je demande la destination du bus et commande les billets.


Il nous faut près de 45 minutes pour rallier le centre de Santiago (plus de 6 millions d’habitants) et arriver au terminal des bus. Toujours accompagnés de notre livre de chevet (le guide du routard), nous partons à pieds sur Alameda del Libertador O'Higgins, l'avenue principale de Santiago. Un peu perdu du fait de l’absence de signalétiques, nous arrivons finalement à trouver notre hébergement, l’Hôtel Paris. Cocasse dirons-nous ! Accueillis par la réceptionniste, c’est dans un hispano-italien que j’effectue la réservation.
Nous déposons nos sacs dans la chambre et partons déjeuner, l’après-midi étant déjà bien avancée. Nous constatons que beaucoup de restaurants proposent de la restauration rapide, peu diététique à notre goût, et surtout pas locale. Nous passons notre chemin et trouvons finalement un petit restaurant pour nous attabler. Nous repartons ensuite en direction de l’hôtel. La nuit blanche que nous venons de faire nous ayant tous les deux chamboulés, nous nous couchons en fin d’après-midi et nous endormons rapidement.


Réveillés vers 8h après une longue nuit de sommeil, nous traînons un peu avant de partir à la rencontre du centre historique de Santiago. Nous nous arrêtons brièvement au niveau du Théâtre Municipal de Santiago. Construit en 1857 par l´architecte français Brunet des Baines (avec la collaboration à distance de Charles Garnier), ce bâtiment de style néoclassique abrite les principaux opéras, ballets et concerts de musique classique de la ville:


Quelques centaines de mètres plus loin, nous entrons dans la Basilica de la Merced. Cette basilique succéda au XVIIIème siècle à deux ouvrages détruits par les séismes. 


A la sortie, nous marchons vers la Casa Colorada. Construite en 1769, c´est l´une des trois demeures coloniales les mieux conservées de la capitale chilienne. Le président de la première junte du gouvernement y vécut vers 1810. Elle abrite aujourd´hui le Museo de Santiago, un petit musée sur l´histoire de la ville.


Nous arrivons ensuite à la Plaza de Armas, où fut fondé la ville en 1541 par le conquistador espagnol Pedro de Valdivia. La place représente le cœur de la ville, toujours animé avec ses marchands ambulants, ses cireurs de chaussures et apparemment aussi ses diseuses de bonne aventure et ses joueurs d´échecs. Cet îlot de verdure, planté de grands arbres et de jets d´eau, est entouré de nombreux édifices historiques tels que la Cathédrale, cinquième édifice religieux à avoir été construit à cet emplacement (à cause des tremblements de terre et d’incendie), et le Palacio de la Real Audiencia, construit en 1804 et abritant le Museo histórico nacional.


Nous continuons notre chemin pour aller visiter le Museo de Arte precolombino. Considéré comme le meilleur musée de Santiago pour sa riche collection d´objets en tout genre, il retrace l´histoire du continent américain, et plus précisément la diversité et la richesse des cultures précolombiennes qui l´ont successivement habité. Malheureusement, le musée est en plein travaux de rénovation! Nous passons ensuite devant l'ancien siège du Congrès jusqu'au coup d'Etat de 1973.


Nous flânons  dans le quartier jusqu´à l´heure de l´ « almuerzo », soit le « déjeuner » en espagnol. Considéré comme le repas le plus important, il comprend une entrée (souvent une soupe ou une salade), un plat principal, un dessert et une boisson. Nous déjeunons et faisons quelques courses avant de retourner à nos visites.
Nous passons rapidement par le Mercad central (le marché central), ancien bâtiment d’expositions construit en 1868 dont la structure métallique fut fabriquée en Angleterre. Ce marché est réputé pour ses poissons et fruits de mer et les serveurs trop insistants souhaitent à tout prix nous vendre leurs menus ! Nous nous éclipsons rapidement et filons au Centro cultural Estacion Mapocho, ancienne gare des trains qui venaient de Valparaiso et Mendoza. Cette élégante architecture métallique, construite en France à la fin du XIXème siècle, est aujourd’hui un centre d’expositions, de concerts et de théâtre.

  
La fin de journée approchant, nous repartons en direction de l’hôtel. Nous nous arrêtons un court instant sur la plaza Ciudadania, où est établie la Modena, résidence actuelle du président de la république. Construit entre 1784 et 1799 par l’architecte italien Toesca, ce palais abritait à l’origine la frappe de la monnaie. 



Nous profitons d’être à proximité du Centro Cultural Palacio de La Moneda pour y jeter un coup d’œil. Situé en sous-sol, ce bâtiment ultra moderne abrite plusieurs salles d’expositions contemporaines, une cinémathèque, une médiathèque, etc. Nous terminons cette bonne journée par un diner à l’hôtel.




En milieu de matinée, nous partons à l’assaut de la Cerro Santa Lucia, classée monument national en 1985. Située à l’est du centre historique de Santiago, cette colline constitue un agréable parc ombragé, avec de nombreuses fontaines et de nombreux escaliers. En accédant au sommet de la colline (630 mètres d’altitude), nous pouvons admirer la vue à 360 degrés sur la ville et la Cordillère des Andes.




Nous partons ensuite pour le Barrio Lastarria, un quartier calme et bohème avec ses terrasses de restaurants, ses bouquinistes, etc.


Nous nous baladons un moment avant de partir pour le Centro cultural Gabriel Mistral, un bâtiment a l’architecture étonnante. Construit en 1972, il a d’abord abrité le bureau du général Pinochet de 1973 à 1981 (la Modena ayant été bombardée), puis, suite à un incendie en 2006, l’édifice a été restauré. Seules les colonnes en béton et le toit ont été conservé et l’ensemble a été recouvert d’une structure en acier corten micro perforée. Aujourd’hui, le centre accueille des expositions ainsi que des concerts et spectacles.



Une petite heure plus tard, nous empruntons le métro pour le quartier ouest de Santiago, le barrio Basil et Republican. Après un almuerzo plutôt mauvais, nous atteignons le Museo de la memoriam y los Der échos humano. Ce musée revient sur les évènements du 11 septembre 1973, date du coup d’Etat de Pinochet et du début de la dictature au Chili. Celle-ci aura durée près de 20 ans. Dommage que l’exposition ne soit présentée qu’en espagnol car même si cela nous a quand même permis d’en apprendre beaucoup sur cette partie sombre de l’histoire du pays, la barrière de la langue se fait sentir. Nous dinons une fois encore à l’hôtel avant de nous coucher.



Il est midi lorsque nous quittons la chambre de l’hôtel. Nous nous rendons dans le quartier Providence, situé à l’est de la ville. Nous y avons rendez-vous avec Julio, le neveu d’un ami chilien de mon père. Arrivés sur place, nous avons la surprise d’être invité chez lui pour le déjeuner. Nous en profitons pour faire connaissance autour d’un petit apéritif typiquement chilien, le pisco : une eau-de-vie de raisin qui tire à 40 degrés ! Puis, nous passons à table pour continuer nos discussions. 
Le déjeuner passe tellement vite que nous ne nous rendons même pas compte que l’après-midi est déjà bien avancée. Julio nous emmène ensuite en voiture au sommet de la Cerro San Cristobal. Cette montagne abrite le très beau parc Metropolitano qui domine la ville à 880 mètres d’altitude. De là-haut, nous profitons de la superbe vue sur la ville au coucher du soleil.







Nous repartons ensuite tous les trois chez Julio, discutons encore un moment avant de rentrer à l’hôtel. Nous espérons le revoir en France prochainement car nous avons vraiment passé un bon moment avec lui.
 
Le soir venu, José, un ami de Marine, rencontré dans le homestay de Tas et Libby en Australie, nous récupère à notre hôtel. Nous allons dîner chez lui et sa compagne, Mona, que Marine avait également déjà rencontrée. Ils ont depuis un petit garçon de 3 ans, Thomas. C’est une nouvelle fois l’occasion de prendre des nouvelles et se remémorer de bons souvenirs. Nous passons une excellente soirée en leur compagnie et les quittons tardivement.



Le lendemain, nous quittons Santiago pour nous rendre à Valparaiso, ville balnéaire.

2 commentaires:

  1. Fanette, Maman.20 juin 2012 à 15:23

    Enfin une photo ou vous êtes ensemble et sur laquelle on vous voit bien! Pas l'air trop changé , toujours aussi beaux !
    J'aimerai vous entendre parler espagnol !!!
    Nouvelle architecture parfois étonnante .J'adore cette vierge et la trouve particulièrement belle.
    Quelle chance d'avoir eu ces deux rencontres !
    Continuez à prendre soin de vous.
    Je vous embrasse.

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  2. Nous entendre parler espagnol?? Ça doit être comique! C'est plutôt l’espéranto qu'on pratique ici: mélange d'anglais, de français, d'italien et d'espagnol! Le pire, c'est qu'on se débrouille pas trop mal malgré tout!lol

    Gros bisous de nous deux

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