mardi 26 juin 2012

Le Chili ou l'Espagne de l'Amérique Latine

Notre court séjour  au Chili s’achève. Nous devions y passer une bonne quinzaine de jours mais avons finalement écourté celui-ci ainsi que celui du Pérou pour inclure la Bolivie. Nous n’avons donc passé que 11 jours ici.

Pourtant ce pays mériterait sans doute d’y passer plus de temps car on y trouve plusieurs régions bien distinctes : le désert d’Atacama au nord avec ses salares, la barrière des Andes ponctuée de volcans enneigés à côté des lacs de l’Altiplano, les forêts et les vignobles du centre et enfin, les vastes steppes, fjords et glaciers de la Patagonie et de la Terre de Feu. Malheureusement, nous n’étions pas dans la bonne saison pour nous rendre tout en bas du Chili car ici, c’est l’hiver et déjà à Santiago et Valparaiso, il ne faisait pas très chaud. Une autre fois sans doute (on dit toujours ça !!). Et puis mine de rien, il ne faut pas oublier que le Chili s’étend sur  4 300 km de long ! Dans ce pays, on trouve d’ailleurs la région la plus aride du monde, le désert d’Atacama, et l’une des plus humides, l’île de Chiloé. C’est également le pays à la plus forte activité sismique au monde !

Le Chili, c’est un peu l’Espagne de l’Amérique du Sud. Nous avons eu cette impression dès notre arrivée à Santiago. La population de 16,9 millions d’habitants est essentiellement concentrée dans les villes et notamment à Santiago, où près de 7 millions de gens vivent ! La ville est tentaculaire et les boulevards changent jusqu’à 3 fois de sens par jour pour enrayer le trafic monstrueux ! Nous les avons trouvés plutôt sympas les chiliens. Ils sont d’ailleurs connus pour leur gentillesse et leur hospitalité. Nous avons passé de très bons moments avec Julio ainsi qu’avec José et Mona. Par contre, leur espagnol est difficile à comprendre car ils raccourcissent tous les mots.

Considéré comme le Tigre de l’Amérique Latine, l’économie chilienne est la plus performante de l’Amérique du Sud. En 10 ans, des accords de libre-échange ont été développé avec  57 pays!  Les piliers de cette économie sont l’industrie minière (1er exportateur de cuivre), mais aussi l’agriculture et l’agro-industrie (1er exportateur de l’hémisphère Sud), le vin (7ème exportateur du monde), la pêche (6ème exportateur au monde), le bois et la cellulose (2ème produit d’exportation après le cuivre).
Cependant, les inégalités sociales restent très marquées dans un pays où tout reste payant. Plus de 18% de la population vis au-dessous du seuil de pauvreté et plusieurs millions juste au-dessus. Par exemple, quiconque veut étudier dans une bonne école (ne serait-ce qu’une école primaire) doit avoir de l’argent… Ce qui signifie donc que lorsqu’on naît pauvre, il est difficile de s’en sortir au Chili.
Parallèlement, de nombreux problèmes apparaissent dû à cette économie trop florissante, notamment en ce qui concerne l’eau, très chargée en arsenic du fait des rejets de l’extraction minière, la déforestation ou encore la surexploitation du poisson.

On a aimé le Chili pour :
- les paysages désertiques de l’Atacama
- le charme des villes comme Valparaiso, très colorées
- la rencontre avec Julio et les retrouvailles avec José et Mona
- le pebre, sauce composée de tomates pilées, d’oignon, de coriandre, d’ail et de piment hachés menus et servi en apéritif accompagné de pain
- le coriandre, épice utilisée en cuisine à toutes les sauces (soupe, sauce, etc).
- les pâtisseries chiliennes à base de Dulce de Leche, une sorte de caramel hyper sucré dont ils sont fans (genre le Nutella chez nous)
- le pisco sour, boisson nationale à base d’eau de vie de raisin, de jus de citron, de sucre et normalement d’un peu de blanc d’œuf.
- le vin chilien

Nous n’avons pas trop aimé le Chili pour:
- la capitale à échelle inhumaine
- le monde dans les rues à l’heure de sorties des bureaux
- la cuisine que nous avons trouvée assez grasse et peu affirmée
- la quantité de sel qu’ils utilisent en cuisine !
- le café soluble, ici pas de vrai café !

Nous avons été surpris par :
- les inégalités sociales notamment au travers des vendeurs de tout et n’importe quoi au milieu des rues.
- le nombre de chiens errants, certains plutôt sympathiques (ils nous raccompagnaient du centre de Valparaiso à notre hôtel !)
- la quantité d’avocats qu’ils consomment et les nombreuses variétés 
- la sonnerie retentissant dans les bus lorsque le conducteur dépasse les 100 kilomètres/heure, l’obligeant bien sûr à ralentir
- les contrôles systématiques du poids des bus sur l’autoroute

Difficile de conseiller un itinéraire étant donné que nous n’avons pas fait tant que ça au Chili mais on peut vous dire qu’on a beaucoup aimé Valparaiso et les alentours de San Pedro de Atacama. Santiago est une grande ville polluée présentant certes de l’intérêt mais un peu trop grouillante à notre goût !


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